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Hydrogène vert: le Maroc passe à la vitesse supérieure
Publié leAprès une dynamique régionale importante entamée par le Maroc avec pour objectif de créer une filière économique et industrielle autour de molécules vertes, particulièrement l’hydrogène, l’ammoniac et le méthanol, le Royaume a passé durant l’année 2022 à la vitesse supérieure, en vue de consolider sa transition énergétique et de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
S’appuyant dans ce sillage sur une expertise acquise lors de ces dernières années, le Maroc, sous la conduite éclairée du roi Mohammed VI, a pu grimper aux rangs des champions régionaux des énergies renouvelables. Une position confirmée par le World Energy Council (Conseil Mondial de l’Énergie), ayant identifié, dans le cadre de son étude « Feuille de route Power-to-X », le Maroc comme l’un des six pays à fort potentiel de production et d’exportation d’hydrogène et de dérivés verts.
Le roi Mohammed VI avait donné, dans le cadre d’une réunion de travail consacrée au développement des énergies renouvelables et aux nouvelles perspectives dans ce domaine tenue le 22 novembre dernier, Ses Hautes Directives en vue d’accélérer le développement des énergies renouvelables, notamment les énergies solaire et éolienne.
Le Souverain a, dans ce sens, appelé à l’accélération de la réalisation des trois projets d’énergie solaire Noor Midelt, ainsi qu’à l’élaboration, dans les meilleurs délais, d’une « Offre Maroc » opérationnelle et incitative, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l’hydrogène vert au Maroc, et qui devrait comprendre, outre le cadre réglementaire et institutionnel, le schéma des infrastructures nécessaires.
Convaincu de l’importance de la production de l’hydrogène vert dans le processus de décarbonation de l’industrie et dans le renforcement de la sécurité de l’approvisionnement en intrants énergétiques et non énergétiques, le Maroc a pu développer un modèle énergétique favorable à la production de l’hydrogène vert basé essentiellement sur la montée en puissance des énergies renouvelables, affichant des objectifs ambitieux et volontaristes quant aux capacités à installer pour dépasser le cap de 52% à l’horizon 2030, annoncé lors de la COP21.
Partant ainsi d’un potentiel inébranlable qui se manifeste notamment dans sa position géographique stratégique et ses infrastructures gazières et portuaires bien connectées à l’Atlantique et à la Méditerranée, le royaume a établi sa feuille de route pour l’hydrogène vert qui table sur des objectifs à court terme et des ambitions à long terme.
Visant à concrétiser de manière progressive le développement de l’hydrogène vert, la feuille de route envisage à court terme (2020-2030), l’utilisation locale de l’hydrogène vert comme matière première dans l’industrie, en particulier pour la production de l’ammoniac vert dans l’industrie des engrais, ainsi que l’exportation de produits issus de l’hydrogène vert vers des pays engagés dans des objectifs ambitieux de décarbonation.
D’autres conditions spécifiques favorables sont envisagées à moyen terme (2030-2040), particulièrement la réduction des coûts des produits de l’hydrogène vert et la mise en place d’une réglementation environnementale qui permettront de développer des premiers projets économiquement viables notamment pour l’ammoniac et l’hydrogène verts, aux niveaux national et international.
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S’agissant du positionnement du Maroc dans cette filière sur le long terme (2040-2050), la feuille de route table sur une amélioration de la capacité à produire de l’ammoniac, de l’hydrogène et des carburants synthétiques verts pour l’exportation, ainsi qu’une utilisation locale d’hydrogène vert dans l’industrie, la production de chaleur, le secteur résidentiel, la mobilité urbaine et le transport aérien.
Une volonté claire, une feuille de route ambitieuse et un plan d’action bien défini, telle est la formule de référence du Maroc d’aujourd’hui pour la mise en œuvre d’une stratégie nationale pour la création d’une filière économique et industrielle autour de molécules vertes, traduisant sa certitude quant à l’importance de ce chantier dans le processus de décarbonation de l’industrie, la diversification du bouquet énergétique et le renforcement de la sécurité de l’approvisionnement en intrants énergétiques et non énergétiques.