Gaza: une ONG israélienne dénonce la fermeture du passage d’Erez

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Un camion-citerne entre dans la bande de Gaza par le point de passage de Kerem Shalom avec Israël, à Rafah, dans l'enclave palestinienne du sud, à la suite d'une trêve, le 8 août 2022. AFP.

Plusieurs milliers de travailleurs palestiniens sont affectés mardi par la fermeture du point de passage d’Erez entre Israël et la bande de Gaza, décision qu’une ONG israélienne a condamnée comme une « punition collective ».

Seul point de passage permettant aux Palestiniens de circuler entre Israël et la bande de Gaza – à condition d’être titulaires d’un permis délivré par Israël – Erez avait été fermé par les forces de l’occupation dimanche pour la fête du Nouvel An juif (Rosh Hashanah) et devait rouvrir lundi matin.

Mais dimanche soir, le Cogat, organe du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens, a annoncé que la réouverture serait « reportée de 24 heures » et n’aurait lieu que sous réserve d’une « évaluation de la situation sécuritaire ».

Le Cogat a ensuite annoncé mardi que le point de passage resterait « fermé pour les travailleurs gazaouis aujourd’hui ».

Si les travailleurs ne peuvent pas franchir le passage, les patients ayant besoin de traitements indisponibles à Gaza sont autorisés à se rendre en Israël.

La prolongation de la fermeture d’Erez survient après une succession d’affrontements ces derniers jours entre jeunes Palestiniens et soldats israéliens postés de l’autre côté de la barrière érigée par Israël autour de la bande de Gaza.

Au cours de ces échauffourées, des pierres et des engins explosifs ont été lancés de l’intérieur de la bande de Gaza en direction de la clôture, et l’armée israélienne a ouvert le feu à plusieurs reprises contre ce qu’elle a qualifié d' »émeutiers », faisant plusieurs blessés.

« Bloquer la circulation via Erez en réponse aux manifestations (…) est une punition collective illégale », a estimé mardi l’ONG israélienne Gisha militant en faveur de la liberté de mouvement des Palestiniens.

Kamal, ouvrier du bâtiment de 41 ans, qui, comme plusieurs milliers d’habitants de la bande de Gaza travaille en Israël, abonde en déclarant à l’AFP: « Nous, les travailleurs, n’avons rien à voir avec la situation sécuritaire. »

« Nous voulons simplement travailler pour vivre, nous demandons aux autorités israéliennes de nous dédommager », a dit pour sa part Achraf, employé gazaoui d’un restaurant de Jaffa (Israël) âgé de 36 ans.

Les deux Palestiniens ont refusé de donner leur nom de famille par crainte de ne pas voir leur permis de travail en Israël renouvelé.

La bande de Gaza, territoire palestinien pauvre et exigu, est soumise à un blocus israélien depuis que le mouvement islamiste Hamas y a pris le pouvoir en 2007.

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