Gaza: le Qatar négocie une libération d’otages contre un cessez-le-feu

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Majed Al-Ansari, ministre des Affaires étrangères du Qatar. DR

Le Qatar négocie la libération d’une dizaine d’otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza en échange d’un cessez-le-feu dans ce territoire aux mains du mouvement palestinien et bombardé par Israël, a affirmé mercredi à l’AFP une source proche des discussions. 

Le pays du Golfe mène une médiation « en coordination avec les Etats-Unis (…) pour obtenir la libération de 10 à 15 otages en échange d’un cessez-le-feu d’un à deux jours », a indiqué cette source sous couvert d’anonymat.

Sur le terrain, Israël a annoncé resserrer son « emprise » sur la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien où ses soldats ont poursuivi mercredi leur avancée afin d’écraser les combattants du Hamas, sans espoir de répit pour les civils Palestiniens pris au piège.

Israël a juré de « détruire le Hamas » en représailles à l’attaque sanglante menée sur son sol le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir dans la bande de Gaza, et pilonne depuis sans relâche le territoire malgré de multiples appels à une trêve.

Après un mois de guerre, les soldats se trouvent désormais « au coeur » de la ville de Gaza, a déclaré mardi soir le ministre de la Défense Yoav Gallant.

« Gaza est la plus grande base terroriste jamais construite », a-t-il affirmé, ajoutant que les soldats « resserraient leur emprise » autour de la ville de Gaza, la partie la plus densément peuplée du territoire où se trouve, selon Israël, le « centre » du Hamas retranché dans un réseau de tunnels.

Les soldats israéliens avancent « avec une seule cible: l’infrastructure du Hamas, ses commandants, ses bunkers, ses centres de communication », a ajouté Gallant.

Des images diffusées mercredi par l’armée israélienne montrent des chars et des bulldozers progressant dans les ruines fumantes de la bande de Gaza. Des soldats s’infiltrent dans les immeubles déchiquetés pendant que des explosions jaillissent du sol.

 

Dans la ville de Gaza, où des quartiers entiers sont transformés en champs de ruines, des dizaines d’habitants, agitant des drapeaux blancs, fuient à pied vers le sud en espérant échapper aux bombes.

Les corps de Palestiniens tués par les frappes étaient transportés vers les hôpitaux, certains dans des charrettes tirées par des ânes, selon des témoins, d’autres chargés dans des bulldozers.

Israël refuse toute trêve humanitaire tant que les plus de 240 otages aux mains du Hamas n’auront pas été libérés, malgré les appels pressants de l’ONU, d’ONG et de capitales étrangères à un cessez-le-feu ou à une pause qui permettrait d’acheminer de l’aide d’urgence à la population privée d’eau, d’électricité, de nourriture et de médicaments.

Côté israélien, au moins 1.400 personnes sont mortes depuis le début de la guerre, selon les autorités, en majorité des civils tués le jour de l’attaque menée par des commandos du Hamas, d’une violence et d’une ampleur sans précédent depuis la création d’Israël en 1948.

Côté palestinien, 10.569 personnes, en majorité des civils, dont 4.324 enfants, ont été tuées dans la bande de Gaza par les bombardements israéliens, selon un bilan publié mercredi par le ministère de la Santé du Hamas.

La guerre a provoqué d’immenses destructions dans le petit territoire où 1,5 million de personnes, selon l’ONU, ont quitté leur foyer.

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