L'armée israélienne a frappé mercredi une vingtaine d'objectifs militaires à travers la bande de Gaza…
Israël-Gaza: Benkirane se tire (encore) une balle dans le pied
Publié leDans un communiqué, le secrétaire général du PJD s’immisce une fois encore dans les affaires diplomatiques du Royaume. Tout en s’autoproclamant le portevoix de la cause palestinienne, Abdelilah Benkirane outrepasse ses prérogatives et exige l’expulsion du chef du bureau de liaison d’Israël au Maroc.
Après un premier communiqué où le Parti surfe sur l’escalade des tensions en Palestine pour redorer son image écornée auprès de ses électeurs désillusionnés , le Parti de la Justice et du développement (PJD) en remet une couche avec une nouvelle sortie, signée par son secrétaire général, Abdelilah Benkirane.
Cette fois-ci, l’ancien chef du gouvernement exige l’expulsion du chef du bureau de liaison d’Israël, suite à son communiqué-bourde, reconnaissons-le, où le diplomate israélien s’est aventuré à lancer, à son tour, des ultimatums à peine masqués, sous nos latitudes dans une démarche contraire aux règles et usages diplomatiques.
بيان جديد لحزب العدالة والتنمية بخصوص العدوان الإسرائيلي الوحشي على غزةhttps://t.co/8Ig61FIZh0
— حزب العدالة والتنمية PJDMAROC (@PJDofficiel) October 11, 2023
Dans sa rhétorique populiste, le secrétaire général semble vouloir se démarquer des positions officielles marocaines qui prônent un traitement équilibré sans jamais, pour autant, remettre en cause le soutien indéfectible du royaume à la cause palestinienne.
Ce n’est pas la première fois qu’Abdelilah Benkirane s’ingère dans la diplomatie marocaine alors qu’en sa qualité d’ex chef du gouvernement marocain, il est bien placé pour savoir que ce champ relève des hautes sphères de l’Etat marocain.
En mars dernier, il avait remis en cause la politique marocaine de normalisation avec Israël. Le PJD avait même fait un raccourci entre le regain de violence dans les Territoires palestiniens occupés et la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.
Ce qui lui a valu un recadrage des plus virulents de la part du cabinet royal qui a estimé que le parti islamiste était coupable de « dépassements irresponsables et d’approximations dangereuses ». Dans ce communiqué, le cabinet a rappelé que « la politique extérieure du royaume est une prérogative de Sa Majesté le roi, que Dieu l’assiste, en vertu de la Constitution ».
Visiblement, l’oisiveté a eu raison du chef du parti de la Lampe qui prend des vessies pour des lanternes à chacune de ses sorties…ratées!