L'armée israélienne a frappé au moins une position du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la…
Gaza: l’armée américaine envoie ses bateaux pour un port temporaire
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Quatre bateaux de l’armée américaine ont quitté une base de Virginie (est) mardi, transportant une centaine de soldats et l’équipement nécessaire à la construction d’un port temporaire à Gaza pour l’acheminement de l’aide d’humanitaire.
Le premier, un imposant bâtiment gris d’appui logistique, s’est éloigné lentement de l’embarcadère de la base de Langley-Eustis, sur la côte Atlantique, tandis que la musique de « Star Wars » « la Marche impériale » était diffusée en haut-parleurs.
Ont suivi trois plus petits navires pour un voyage de 30 jours environ jusqu’aux rives de Gaza afin d’y construire un port temporaire, annoncé par le président Joe Biden dans son discours au Congrès sur l’état de l’Union, le 7 mars.
La nouvelle installation, qui consistera en une jetée au large pour permettre à de larges navires de transférer à de plus petits bateaux des cargaisons d’aide, et un quai pour les décharger à terre, sera prêt « d’ici à 60 jours », a expliqué aux journalistes Brad Hinson, général au sein de l’armée de terre américaine.
« Une fois que nous serons pleinement opérationnels, nous pourrons distribuer jusqu’à deux millions de repas ou deux millions de bouteilles d’eau par jour », a-t-il dit.
Les responsables américains ont affirmé que la construction du port n’impliquerait pas de soldats américains au sol à Gaza, mais qu’ils s’approcheraient de la côte du territoire assiégé, lors de la construction du port temporaire.
« Je ne vais pas entrer dans les détails concernant ceux avec qui nous travaillons pour mettre en place cette jetée, mais nous serons aidés », a ajouté Hinson.
Interrogé sur la poursuite de l’opération même sans cessez-le-feu à Gaza, M. Hinson a affirmé avoir l’intention de « mettre en oeuvre l’opération dans les 60 jours ».
En dépit de plusieurs sessions de négociations, les pays médiateurs — Etats-Unis, Qatar, Egypte — ne sont pas pour l’instant parvenus à arracher un accord de trêve accompagné d’une libération d’otages.
Considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’UE, le Hamas réclame un cessez-le-feu définitif et un retrait des troupes israéliennes avant tout accord. Ce qu’Israël refuse en exigeant une liste précise des otages encore vivants.
Cependant, un haut responsable américain a déclaré la semaine dernière qu’un cessez-le-feu était nécessaire « pour réellement prendre en charge les besoins urgents de la population civile de Gaza et pour permettre aux partenaires humanitaires de distribuer en toute sécurité une aide vitale dans toute la bande de Gaza, à l’échelle nécessaire ».
Un total de 500 soldats, appartenant à la « meilleure unité maritime de notre armée de terre » selon M. Hinson, vont prendre part à l’opération.
« Ils peuvent fournir un soutien en mer dans des conditions difficiles. Ils sont entraînés pour cela et ont participé à de nombreux exercices afin d’être prêts à fournir ce soutien », a déclaré Hinson.
Gaza en crise
Malgré les pressions internationales, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est déterminé à « détruire » le Hamas après l’attaque menée le 7 octobre par des commandos de ce mouvement infiltrés depuis Gaza dans le sud d’Israël. Au moins 1.160 personnes ont été tuées, la plupart des civils, selon un décompte établi par l’AFP à partir de sources officielles israéliennes.
En représailles, l’armée israélienne a lancé une campagne massive de bombardements contre le territoire exigu contrôlé par le Hamas depuis 2007, suivie 20 jours plus tard d’une offensive terrestre, qui ont fait jusqu’à présent 31.184 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
En cinq mois de guerre, la quantité d’aide acheminée par camion à Gaza a chuté et les habitants sont confrontés à de graves pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments.
L’insuffisance de l’aide par voie terrestre a conduit les Etats-Unis à se joindre à d’autres pays pour larguer des colis alimentaires par les airs.
Un autre navire d’appui logistique est déjà parti, « moins de 36 heures après que le président Biden annonce fournir une aide humanitaire à Gaza par voie maritime », a déclaré le commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom) au cours du week-end.
