Au moins 3.478 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début…
Gaza: des fonctionnaires du Département d’Etat critiquent le soutien inconditionnel de Biden à Israël
Publié leUne note interne signée par 100 fonctionnaires du Département d’État et de l’USAID accuse le président américain Joe Biden de «diffuser de fausses informations» sur les hostilités entre la résistance palestinienne et Israël et affirme qu’Israël commet des «crimes de guerre» à Gaza, selon une copie obtenue par Axios.
Une centaine de responsables du gouvernement américain, du département d’État et de l’agence de développement international (USAID), ont signé une note interne critiquant la Maison Blanche pour «ne pas tenir compte de la vie des Palestiniens» et pour avoir fait preuve d’une «réticence à la désescalade» dans la guerre entre Israël et le Hamas.
Citant le site d’information américain Axios, le journal britannique The Guardian estime que cette note interne donne un aperçu d’une intense opposition interne à la stratégie de Biden dans la guerre, dans laquelle il a maintenu son soutien à Israël pendant plus de cinq semaines.
Dans ce document, rédigé par un «diplomate junior» au sein du Département d’État, selon le site virginois, les signataires accusent le président américain de ne pas avoir réussi à contrer les «crimes de guerre» israéliens à Gaza. Ils déplorent que l’administration Biden ait «doublé son aide militaire inébranlable au gouvernement israélien sans lignes rouges claires ou réalisables».
Pendant ce temps, Israël a coupé l’électricité et l’aide à Gaza, ce qui, selon le mémo, «constitue tous des crimes de guerre et/ou des crimes contre l’humanité au regard du droit international».
Les signataires recommandent «fortement au gouvernement américain de plaider en faveur de la libération des otages par le Hamas et par Israël», citant les «milliers» de Palestiniens détenus en Israël, y compris ceux «sans inculpation» (en détention administrative, ndlr).
Selon Axios, le mémo a été envoyé au bureau politique du Département d’État le 3 novembre. Il a été envoyé par un canal agréé au sein de l’agence qui permet d’exprimer des doutes privés sur la politique officielle du gouvernement dans ce que l’on appelle des «câbles de dissidence».
Ledit « câble de dissidence » accuse l’administration Biden de ne pas avoir réévalué la position américaine envers Israël à la suite de la catastrophe civile qui se déroule à Gaza. Il dit : «Les membres de la Maison Blanche ont fait preuve d’un mépris évident pour la vie des Palestiniens, d’une réticence avérée à la désescalade et, même avant le 7 octobre, d’un manque inconsidéré de prévoyance stratégique».
Les câbles sont destinés à permettre aux diplomates de soulever des objections à la stratégie du département d’État sans crainte de représailles. Ils ont été créés à la suite de la guerre du Vietnam comme une forme de freins et contrepoids internes, mais ils sont censés rester privés.