Gabriel Attal et les agriculteurs espagnols font front commun contre les exportations agricoles marocaines

La grogne des agriculteurs français contre les expéditions agricoles marocaines s’empare des Espagnols. La filière ibérique, rompue à cet exercice, s’est jetée sur la colère des agriculteurs européens qui ne retombent pas pour s’en prendre aux exportateurs agricoles marocains. 

Les agriculteurs espagnols se sont déplacés en masse à Bruxelles, où se tient le sommet européen, pour soutenir leurs homologues européens et faire entendre leur voix.

Dans leur ligne de mire le fameux pacte « Politique Agricole Commune (PAC) de l’Union européenne, qui a progressivement suscité le mécontentement des professionnels du secteur, allant jusqu’à paralyser les principales voies d’accès aux capitales.

Toutefois, les Espagnols sont beaucoup plus explicites et pointent du doigt un ennemi de longue date: le Maroc. Car aux yeux de la filière ibérique, la concurrence déloyale en provenance du Maroc est la principale cause de la crise qui s’abat sur ce secteur.

Toutefois, leurs concurrents de l’Hexagone les accusent, à leur tour, de faire usage de produits phytosanitaires interdits en France comme l’a clairement déclaré le Premier ministre français Gabriel Attal.

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— Thierry Chartier (@ChartierThierry) February 1, 2024

Celui-ci a prononcé un discours dans lequel il a également remis en question le fonctionnement de l’Union européenne et en a profité pour attaquer l’Espagne. « Nous allons continuer à avancer pour lutter contre la concurrence déloyale. Nos agriculteurs sont soumis à des règles phytosanitaires qui ne s’appliquent pas à d’autres pays« , a critiqué Attal.

De même, Attal n’est pas allé de main morte pour tirer à boulets rouges sur les expéditions agricoles nationales. « Avec de l’argent de l’UE, on renforce le Maroc (…) Ils n’ont aucune exigence », a-t-il laissé entendre dans une tentative désespérée de monter dans l’estime de ses agriculteurs.

Une sortie saisie au vol par les agriculteurs espagnols puisqu’elle vient soutenir leur thèse. Dans le sillage de ces débrayages et mouvements de protestation, il faudrait s’attendre donc à des actions de sabotage à l’adresse des expéditions agricoles marocaines transitant par le sol espagnol.