France: incinération ou inhumation? la dépouille d’un Marocain divise sa famille

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Incinération ou inhumation, la famille d'un Marocain divisée
Crédit photo: DR

La famille et les proches d’un Marocain décédé en France n’arrivent pas à se concilier sur le sort de son corps. Pendant que son ex-compagne et ses filles aspirent à son incinération, ses proches, notamment ses frères et sœurs, souhaitent qu’il soit inhumé au Maroc. 

L’affaire a été portée devant le tribunal judiciaire de Nantes le 23 novembre 2023 pour statuer et rendre son verdict sur ce litige opposant « d’un côté, son ex-compagne et ses deux filles » qui demandent la crémation et  « De l’autre, ses sœurs et son frère qui réclament un rapatriement de son corps au Maroc, son pays natal, afin de l’inhumer », rapporte Le Figaro.

L’absence d’une volonté dûment écrite par le défunt, installé en France depuis 1981, complique la situation pour les deux parties.

Selon le quotidien français, qui a eu accès au jugement, le tribunal a « établi que M. B. n’a exprimé aucune volonté particulière, de manière positive ou négative, s’agissant de l’organisation de ses funérailles ».

« En l’absence de dispositions expresses d’un défunt quant aux modalités de ses funérailles, il y a lieu de rechercher par tout moyen quelles ont pu être ses volontés et, à défaut, de désigner la personne la mieux qualifiée pour décider des modalités », relève-t-on.

Pendant que les frère et sœurs du défunt défendent ce choix de l’inhumation en arguant qu’il « baignait dans la culture arabo-musulmane depuis toujours, gardait des liens avec son pays natal et que, dans ce contexte, l’inhumation allait de soi », ses filles et son ex-compagne estiment, quant à elles, que de son vivant, il n’était pas « un musulman pratiquant ».

Cela dit, « les témoignages produits aux débats par les demandeurs n’apportent pas suffisamment la preuve que M. B. souhaitait le rapatriement de son corps au Maroc et une inhumation ni même qu’il s’opposait fermement à une incinération», souligne le tribunal nantais, concluant que ses deux filles et son ex-conjointe sont «les plus qualifiées pour déterminer les modalités de funérailles».

Le représentant des frère et sœurs du regretté va tout de même faire appel de cette décision, apprend-on de même source.

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