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F1: Nelson Piquet lourdement condamné pour insultes envers Hamilton
Publié leNelson Piquet, ancien pilote de Formule 1, a été condamné samedi à une amende de 945.000 dollars pour des propos racistes tenus à l’encontre du Britannique Lewis Hamilton, qu’il avait appelé « neguinho » (petit noir) dans une interview.
Un tribunal de Brasilia a jugé que ces propos « intolérables » constituaient une « grave offense aux valeurs fondamentales de la société » et a condamné l’ancien triple champion du monde à payer cinq millions de reais pour « dommages moraux collectifs ». L’argent sera versé à des associations luttant contre les discriminations.
Nelson Piquet, 70 ans, champion du monde de F1 en 1981, 1983 et 1987, avait utilisé le mot « neguinho » dans une interview au site Motosports.com en 2021 dans laquelle il critiquait le rôle joué par Hamilton dans un accrochage avec le Néerlandais Max Verstappen, le petit ami de sa fille, au Grand Prix de Grande-Bretagne la même année.
Unanimement condamné par les instances dirigeantes de la F1 (et la FIA), Mercedes a aussitôt publié un communiqué pour dénoncer ces propos intolérables.
— Mercedes-AMG PETRONAS F1 Team (@MercedesAMGF1) June 28, 2022
« Nous condamnons dans les termes les plus forts toute utilisation de langage raciste ou discriminatoire de quelque nature que ce soit. Lewis a été le fer de lance des efforts de notre sport pour combattre le racisme, et il est un véritable champion de la diversité sur et hors piste. Ensemble, nous partageons la vision d’un sport automobile diversifié et inclusif, et cet incident souligne l’importance fondamentale de continuer à lutter pour un avenir meilleur » pouvait-on lire dans le communiqué.
Nelson Piquet s’est excusé
Hamilton, septuple champion du monde, avait ensuite dénoncé « des attitudes archaïques » qui « devaient changer ». « Ce sont plus que des mots », avait-il dit.
Piquet avait plus tard présenté des excuses « de tout cœur ». « Ce que j’ai dit était mal et je ne vais pas me défendre mais je veux préciser que ce terme a souvent été utilisé en portugais du Brésil pour dire mec ou personne et qu’il n’a jamais eu pour objet d’offenser », avait-il assuré.
Cet argument n’a pas convaincu le tribunal qui a jugé que « l’absence d’intention ne pouvait pas justifier des conduites discriminatoires envers les minorités ».