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États-Unis: le jour où Trump se vantait de détenir un document confidentiel
Publié leDonald Trump se vante de détenir un document confidentiel en présence de plusieurs personnes dans un enregistrement diffusé par des médias lundi soir, et qui était cité comme une pièce à conviction clé de l’acte d’accusation fédéral contre l’ex-président.
On y entend le milliardaire républicain montrer ce document, de son propre aveu « secret », « hautement confidentiel » et non « déclassifié« , comme indiqué lors de son inculpation le 13 juin.
Outre les passages déjà révélés par l’acte d’accusation, l’enregistrement d’environ 2 minutes, diffusé pour la première fois par la chaîne CNN, semble confirmer que ce document est un plan top secret détaillant une hypothétique attaque contre l’Iran.
A propos de son ancien chef d’état-major Mark Milley, Donald Trump affirme: « Il a dit que je voulais attaquer l’Iran », puis on l’entend fouiller dans des papiers et reprendre: « Regardez. Ça venait de lui, ils m’ont présenté ça, c’est off the record, mais ils m’ont présenté ça. C’était de lui, c’était du ministère de la Défense et de lui ».
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L’ancien président tient ces propos, enregistrés le 21 juillet 2021 selon l’acte d’accusation, devant deux employés et deux personnes venues l’interviewer pour écrire un livre — les mémoires de son ancien chef de cabinet Mark Meadows, selon CNN.
« En tant que président, j’aurais pu le déclassifier », dit-il à propos du document. « Maintenant je ne peux plus, vous savez, mais cela reste un secret. »
« Maintenant, nous avons un problème », répond une conseillère en riant.
L’ex-président a dénoncé lundi soir, après la diffusion de cet enregistrement, une « nouvelle ingérence électorale », et accusé le procureur spécial Jack Smith, à l’origine de son inculpation et qu’il qualifie de « dérangé », le ministère de la Justice et la police fédérale américaine (FBI) d’avoir « fait illégalement fuiter et monté en épingle » l’enregistrement audio.
Inculpé mi-juin de 37 chefs d’accusation dont « rétention illégale d’informations portant sur la sécurité nationale », « entrave à la justice » et « faux témoignage », Donald Trump a plaidé non coupable devant un tribunal fédéral de Miami (Floride, sud-est).
Le début de son procès, historique et potentiellement très dommageable pour sa campagne pour la présidentielle américaine de 2024, avait été fixé au 14 août par la juge en charge de l’affaire, mais le procureur Smith a demandé à ce qu’il soit repoussé au 11 décembre, selon des documents judiciaires déposés vendredi.
Donald Trump est accusé d’avoir mis la sécurité des Etats-Unis en péril en conservant des documents confidentiels, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, dans des lieux non sécurisés de ses résidences privées.