Espagne: le Maroc au centre d’une campagne commerciale d’une ultraconservatrice organisation
Publié leLe Maroc s’est invité malgré lui au sulfureux débat électoral qui agite la classe politique espagnole et ce à la veille des élections anticipées, prévues le 23 juillet prochain.
Une gigantesque affiche publicitaire a fait son apparition, ce lundi matin, dans l’une des artères les plus courues de Madrid avec comme grand protagoniste, le Maroc.
Déployée par « Desokupa », une association ultraconservatrice s’affairant dans le délogement des personnes qui occupent illégalement des biens immobiliers vides, l’affiche sommait Sanchez à abandonner le palais de la Moncloa, résidence officielle du chef du gouvernement espagnol et aller trouver refuge au… Maroc.
Un injonction qui rappelle cette théorie très répandue auprès des milieux espagnols hostiles au royaume, selon laquelle Sanchez est acquis à la cause du Maroc car ce dernier détient de “sulfureuses” informations contre lui !
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Mais quel est donc le lien avec le Maroc dans cette affaire a priori hispano-espagnole ?À y voir de plus près, aucun ! Mais étant donné que le royaume est un sujet “vendeur” en Espagne, ladite organisation, chapeautée par un belliqueux personnage surfe sur » l’animosité” que vouent les milieux xénophobes espagnols à l’adresse du royaume pour mener une campagne purement commerciale.
De fait, le déploiement de l’affiche où l’on voit le visage décomposé du chef du gouvernement espagnol et en arrière-plan le drapeau marocain, a été suivi d’une opération “marketing” de grande envergure a annoncé Daniel Esteve, le patron de cette entreprise-association, sur son compte twitter.
TÚ A MARRUECOS 🇲🇦
DESOKUPA A LA MONCLOA
Calle Atocha 75, Madrid
SOY VUESTRO PADRE 💪🇪🇸#TúAMarruecosDesokupaALaMoncloa#DesokupaManda pic.twitter.com/B2ggd3GJye
— Dani Dsk (@daniesdsk) July 3, 2023
D’ailleurs, quelques heures plus tard, il a annoncé que les tee-shirts proposés à titre grâcieux aux premiers passants ont été tous écoulés, tout en précisant comment acheter des exemplaires de ses articles à l’effigie de son organisation, aux bras longs.
Connu par ses positions anti-migration, ce controversé personnage qui ne dissimule guère ses affinités avec l’extrême droite espagnole avait annoncé, hier, son intention de prendre les armes dans le cas où les émeutes qui bouleversent la France arrivent à se produire sous les latitudes ibériques.