Erdogan mercredi en Egypte, une première depuis plus d’une décennie

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Sissi accueille Erdogan pour sa première visite en Egypte en plus de 10 ans
La poignée de main inédite entre les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et égyptien Abdel Fattah al-Sissi en 2022. DR

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi recevra mercredi au Caire son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, une visite inédite censée entériner la réconciliation après plus d’une décennie de brouille entre les deux pays. 

Lundi, Erdogan avait affirmé se rendre aux Emirats arabes unis puis en Egypte pour « voir ce qui peut être fait de plus pour nos frères à Gaza ».

Il avait ajouté qu’Ankara faisait « tout pour arrêter le bain de sang » alors que plus de 28.000 Palestiniens ont été tués, en grande majorité des civils, selon le gouvernement du Hamas, dans l’offensive lancée par Israël en représailles à l’attaque du mouvement islamiste palestinien dans le sud d’Israël le 7 octobre.

Cette attaque sans précédent a entraîné la mort de plus de 1.160 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

Lire aussi. Egypte: Sissi réélu sans surprise pour un troisième mandat

Le président turc s’était rendu en Egypte pour la dernière fois en 2012 alors comme Premier ministre. L’islamiste Mohamed Morsi, grand allié d’Ankara, dirigeait alors le pays.

Son ministre de la Défense, Abdel Fattah al-Sissi, l’avait renversé en 2013 et depuis, M. Erdogan répétait qu’il ne parlerait « jamais » à « quelqu’un comme » lui.

Les relations entre les deux hommes se sont malgré tout réchauffées, leurs intérêts convergeant désormais sur plusieurs théâtres régionaux notamment le Soudan ou la bande de Gaza.

Et si politiquement le torchon a longtemps brûlé –l’Egypte et la Turquie soutiennent deux gouvernements rivaux en Libye–, les relations commerciales sont restées au beau fixe: Ankara est le cinquième partenaire commercial du Caire.

Sur le dossier de Gaza, Erdogan, qui a qualifié Israël d' »Etat terroriste » et le Hamas de « groupe de libérateurs« , a rappelé début novembre l’ambassadeur de Turquie à Tel-Aviv, tout en jugeant impossible de « rompre complètement » avec Israël.

Avant le 7 octobre, plusieurs dirigeants politiques du Hamas étaient installés à Istanbul. Ils ont discrètement été priés de partir depuis.

Dès le début du conflit à Gaza, Erdogan a proposé sa médiation mais les discussions sur des trêves sont jusqu’ici menées par le Qatar et l’Egypte.

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