Réagissant au «réarmement» du Maroc, la ministre de la défense espagnole a menacé en affirmant…
Défense. L’armée espagnole exhibe « Lanza 3D », le radar qui espionne le Maroc
Publié leL’armée espagnole a présenté, dans le dernier numéro de sa revue mensuelle Revista española de Defensa, éditée par le ministère de la Défense espagnole, le puissant radar Lanza 3D, ayant une longue portée couvrant une bonne partie du territoire marocain.
Certes les relations diplomatiques sont au beau fixe entre le Maroc et l’Espagne mais le dossier de l’armement renseigne sur cette rivalité sous-jacente entre les deux pays, en matière de défense. Un constat qui n’échappe guère à la presse espagnole.
C’est de la sorte que le pure-player espagnol El confidencial Digital nous apprend que la dernière livraison de la revue spécialisée Revista Española de Defensa, dont l’éditeur n’est autre que le ministère de la Défense espagnol, a consacré un important reportage à une unité d’élite, l’Escadron de vigilance aérienne, surnommée EVA 11.
Situé à Cadix, il s’agit du détachement militaire le plus au sud et le plus proche du Maroc, précise t-on d’emblée. Intitulé “les gardiens du ciel du sud”, la publication militaire met en avant les performances d’un système qui semble être la grande fierté de cette unité militaire : le radar de surveillance aérienne Lanza 3D, « conçu et fabriqué par l’entreprise espagnole Indra ».
Avec une portée instrumentée allant jusqu’à 470 kilomètres, il couvre donc le Détroit de Gibraltar ainsi que le nord de l’Afrique. Comme l’a bien relevé El confidencial Digital, “la revue ne mentionne en aucun cas le Maroc”, explicitement. En revanche, le média espagnol ne se prive pas de dire que les zones précitées n’échappent pas à la vigilance de cet engin de pointe.
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“Si l’on prend Alcalá de los Gazules (la base de l’escadron, ndlr) comme centre et que l’on trace un cercle avec un rayon de 400 kilomètres (sans atteindre 470), tout le nord du Maroc se trouve à l’intérieur de la portée de ce radar, ce qui lui permettrait de surveiller les mouvements aériens dans cette zone”, précise le digital ibérique.
Et de poursuivre, “ le radar couvre une zone allant de la frontière marocaine avec l’Algérie à l’est jusqu’à un peu plus au sud-ouest de Casablanca (…) et inclut des villes telles que Rabat, Fes, Tanger », ainsi que les présides de Sebta et Mélilia.
Le média espagnol ne manque pas de préciser que le radar en question « englobe certaines des principales bases aériennes marocaines, comme celles de Meknès, Kenitra, Sidi Slimane, Salé, et d’autres », renchérit-il.