Ces livres qui ont marqué 2017

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Plusieurs livres se sont distingués en 2017 au Maroc. Voici une sélection parmi les les ouvrages qui ont fait parler d’eux dans le monde des lettres.

 

Sexe et mensonge, de Leïla Slimani

Après Chanson Douce, Leïla Slimani est revenue en 2017 avec Sexe et mensonges. Un essai où la lauréate du prix Goncourt 2016 dresse un constat sans complaisance sur le Maroc. Le tout à travers plusieurs témoignages, un travail d’enquête bien fouillé dans divers milieux, une immersion dans l’intimité de Marocains, des riches, aux plus défavorisés, sans oublier les zones rurales, du sud au nord du Maroc.

Abdellah Taïa, Celui qui est digne d’être aimé

Abdellah Taïa a publié en 2017 Celui qui est digne d’être aimé, roman épistolaire où l’écrivain explore les liens du cœur et en parallèle les rapports de la France au Maroc. Ahmed, quadragénaire homosexuel, écrit à sa mère morte depuis cinq ans pour lui avouer enfin ce qu’est sa vie. Aussi, entretient-il une correspondance avec Emmanuel, l’homme qu’il a aimé et pour lequel il a décidé d’habiter en France.

 

Le fou du roi, Mahi Binebine

Sélectionné parmi les nominés au prix Renaudot, Le fou du roi, paru aux éditions le Fennec, nous met dans la peau d’un personnage hors norme. Il s’agit du père de Mahi Binebine. Son métier: faire rire le roi.

Ce livre témoigne donc d’une époque, d’un style de règne, celui du roi Hassan II. Le roman est ainsi ponctué de récits en lien avec l’Histoire du pays: le putsch de Skhirat, la marche verte, la visite d’Oum Kalthoum, les années de plomb, la maladie du roi…

 

«Zabor» ou les psaumes, de Kamel Daoud

«Zabor » ou les psaumes est le deuxième roman de Kamel Daoud. Il s’agit d’un livre sur l’art des lettres et des mots, la création littéraire, son apport, sa fonction, son pouvoir…

«Ce roman est assez particulier. Il arrive comme un appel au secours pour sauver la littérature et la lecture, à redonner au verbe écrit son rôle et son importance. Il est à contre-courant de ce monde où triomphent les imposteurs, les menteurs, les voyous, les gros ventres qui écrasent les autres avec arrogance et mépris. Ils sont l’essence et la puissance de la grande médiocrité. Kamel Daoud leur oppose le livre, le roman, le conte, une page d’écriture, une bibliothèque», écrit au sujet de ce livre Tahar Ben Jelloun.

Le Hangar de Mounir Sarhani

Publié chez Orion Édition, Le Hangar est le deuxième roman de l’écrivain et poète marocain Mounir Serhani. Ce roman au ton subversif raconte l’histoire d’un collectionneur d’œuvres d’art imbu de lui-même qui se vante de ses prouesses. L’égo, la mégalomanie, le cynisme, la culpabilité, le désenchantement…

Bahaa Trabesli, La Chaise du concierge

La Chaise du concierge (édition le Fennec) a été récemment primé par le prix littéraire le Sofitel Tour blanche, Bahaa Trabelsi. Il s’agit d’un polar, une histoire de vie, où les mondes parallèles du Maroc se frôlent, se touchent, se traversent, se percutent en essayant (ou pas !) de se comprendre.

 

Omar Saghi, Comprendre la Monarchie

«Cet essai a énormément intéressé les lecteurs au Maroc au point que nous l’avons tiré à deux reprises cette année », a déclaré à H24info Abdelkader Retnani, directeur de la maison d’édition la croisée des chemins. Dans Comprendre la monarchie, Omar Saghi, chroniqueur chez Telquel et ancien intervenant à science Po, explique la centralité du Trône dans la vie politique du pays, dans un monde arabe marqué par des révolutions en série. Il analyse ainsi ce qu’est la monarchie marocaine, d’où provient sa légitimité et comment fonctionne-t-elle.

Rhapsodies de Tanit la captive, Ahmed Boukous

Ce roman écrit par Ahmed Boukous, recteur de l’Institut royal de la culture amazighe se veut un fragment d’une vie de jeune femme qui s’écoule en périodes, tantôt embaumées de l’arôme enivrant du basilic et tantôt imprégnées de la saveur amère du laurier. L’écriture narrative épouse les méandres de rhapsodies où le bonheur le dispute au délire obsidional.

Mohamed Leftah, Demoiselles de Numidie,

Ce livre n’a pas été écrit en 2017, mais il a été réédité par la maison Tarik durant cette année qui s’est écoulée. Outre le fait qu’il est digne d’être lu selon l’avis de Mohamed Baïda, critique littéraire, il est écrit par un grand écrivain, décédé en 2008, dont l’œuvre intégrale est aujourd’hui menacée et doit être rééditée après la faillite de sa maison d’édition «la différence» cette année. Le coup de gueule littéraire de cette fin d’année.

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