Audio. SIEL: rencontre avec l’écrivain algérien, Waciny Laredj

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L’écrivain algérien Waciny Laredj  est l’une des stars de cette édition au Salon international du livre et de l’Edition (SIEL). À l’occasion de la signature de son nouveau roman, l’écrivain nous parle de ses sources d’inspiration, de la place de la littérature et de la lecture dans les pays arabes.

Au salon du livre, des dizaines de personnes ont fait le déplacement lors de la signature du dernier livre de l’écrivain algérien Waciny Laredj « May Layali Isis copia » ( Nuits d’Isis Copia NDLR), dimanche dernier. Un roman inspiré de l’histoire de l’écrivaine palestino-libanaise May Ziadé de son vrai nom Marie Ziadé, décédée en 1941.

« Ce roman est inspiré de la vie de l’écrivaine très célèbre May Ziadé. J’ai repris des éléments de sa vie, surtout de la souffrance qu’elle a vécue et je les ai reconstitués. Pour cela, j’ai récupéré des éléments de son journal intime d’une université américaine… C’est de l’imaginaire bien sûr, sinon ce serait une autobiographie, mais c’est de l’imaginaire qui repose sur du vrai », nous explique-t-il.

Professeur à la Sorbonne où il enseigne la littérature, Waciny Laredj  est un écrivain qui écrit en arabe et en français. Durant cette rencontre, nous lui avons demandé quelles différences trouvait-il entre la littérature francophone et arabophone.

 

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« Je ne vois pas cette différence, il y a des clichés qui ont toujours fonctionné dans la mémoire des gens qui fait qu’ils pensent que la littérature francophone est plus libre, mais la vérité est qu’il y a des écrivains arabophones très modernistes », déclare-t-il

Et d’ajouter « Les écrivains arabes qui sont connus sont des bilingues ou des trilingues… C’est important de maîtriser l’arabe et le français quand tu fais partie d’une aire culturelle où il y a les deux langues. C’est comme ça que ton jugement sur la littérature est plus vrai »

 

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L’écrivain considère par ailleurs que l’idée selon laquelle les arabes en général et les Maghrébins en particulier ne liraient pas assez aujourd’hui est une fausse idée. « Chaque fois que je visite des salons du livre arabe, je vois des dizaines et des centaines de personnes qui sont là. Le lecteur potentiel existe, c’est le système qui est défaillant… Plusieurs éditeurs ne donnent pas de grande importance à la promotion du livre, comme s’il suffisait d’imprimer un livre »

« Il faut apprendre aux enfants à l’école comment lire la littérature classique, le roman, les pièces de théâtre. Il faut que l’Etat construise ça à moyen ou long terme… malheureusement les ministères de l’Éducation dans le monde arabe ne jouent pas ce rôle », a-t-il ajouté.

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