Une gigantesque ferme industrielle de 415.000 plants de cannabis répartis sur 67 hectares à ciel…
Cannabis: démantèlement d’un réseau d’approvisionnement quasi « industriel » entre l’Espagne et la France
Publié leUn réseau d’approvisionnement en cannabis quasi « industriel » entre l’Espagne et le sud de la France a été démantelé, avec neuf personnes écrouées, dont certaines « connues dans le narcobanditisme », a-t-on appris auprès de la justice et de la gendarmerie.
Après l’ouverture d’une information judiciaire en juin 2022, « nous sommes tombés sur un approvisionnement presque industriel qui alimentait tout le sud de la France avec un poids lourd qui faisait des rotations depuis l’Espagne en transportant plusieurs centaines de kilos de drogue deux à cinq nuits par semaine », a raconté à l’AFP le colonel Christophe Berthelin, commandant de la Section de recherches de la gendarmerie de Marseille.
Le camion livrait des « plates-formes » dans le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône ou les Pyrénées-Orientales d’où la drogue était ensuite acheminée vers des cités des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse et du Var, a expliqué le parquet de Marseille dans un communiqué mercredi.
« Des liens » ont également été démontrés « avec des ressortissants français installés en Espagne, d’où provenait la résine » du cannabis qui était lui-même produit au Maroc, a-t-il ajouté.
Vendredi, une opération mobilisant 200 gendarmes appuyés par les forces d’intervention spéciales du GIGN a permis l’interception d’un semi-remorque avec 1,4 tonne de cannabis sur l’autoroute près d’Avignon, au niveau de Remoulins (Gard). Une quinzaine de personnes ont également été arrêtées dans les départements concernés.
Lors des perquisitions à leurs domiciles ont été découverts 580 kilos supplémentaires de cannabis, 1,5 kg de cocaïne, des armes, des véhicules, des montres de luxe, des sacs de grandes marques et 128.000 euros. L’enquête sur les patrimoines des suspects continue, a précisé le colonel de gendarmerie.
Mardi, une personne résidant en Espagne a été interpellée par la police de Malaga (sud de l’Espagne).
A l’issue des gardes à vue, 11 personnes, « dont certaines connues dans le milieu du narcobanditisme », ont été mises en examen et neuf placées en détention provisoire.
Le parquet parle d' »un coup d’arrêt » de ce trafic international « alimentant de nombreux départements du grand sud de la France ».
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Et « on peut imaginer que compte tenu des quantités colossales, cette opération va sans doute permettre de ralentir l’approvisionnement » des points de deal qui minent certains quartiers de Marseille mais aussi de plus petites villes comme Avignon, Carpentras ou Cavaillon, a ajouté le colonel Christophe Berthelin.
Marseille dispose d’une Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) qui a compétence sur tout l’arc méditerranéen pour la grande criminalité, dont le trafic de drogues.
Historiquement, Marseille, ville portuaire, est une zone de trafics notamment de drogues. Mais ces dernières années, des villes de taille moyenne ont connu une hausse du trafic de stupéfiants. C’est notamment le cas dans le Vaucluse, où un policier a été tué en pleine journée sur un point de deal en 2021.