Brahim Ghali en Tunisie: indignation des politiques de tout bord

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Plusieurs partis et syndicats ont vivement dénoncé le "comportement hostile et provocateur" du président tunisien qui a reçu hier, à Tunis, Brahim ghali, chef des milices séparatistes, dans le cadre du 8e Sommet de la TICAD. Crédit: DR.

Plusieurs partis et syndicats ont vivement dénoncé le « comportement hostile et provocateur » du président tunisien qui a reçu à Tunis le chef des milices séparatistes, dans le cadre du 8e Sommet de la TICAD.

Pour eux, l’attitude de la présidence tunisienne ne reflète aucunement la profondeur et la force des relations historiques qui unissent le royaume du Maroc et la République tunisienne.

Dans un communiqué publié sur le site officiel du parti, le secrétaire général adjoint du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Samir Kodar, a indiqué que l’accueil réservé par Kaïs Saïed au chef des séparatistes est un acte sans précédent qui confirme toute une série d’agissements hostiles à l’égard du royaume et de ses intérêts suprêmes.

Pour Kodar, « les choix et les attitudes de la présidence tunisienne n’ont laissé de choix au royaume du Maroc que de prendre des mesures diplomatiques, dont le boycott du sommet de la TICAD ».

Et d’ajouter que le peuple tunisien connaît très bien la profondeur de la fraternité et de l’affection porté par le royaume du Maroc à la Tunisie et à son peuple, une affirmation exprimée à plusieurs reprises par le roi Mohammed VI.

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Pour sa part, le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, a relevé que « la Tunisie est un pays maghrébin frère avec lequel nous partageons une histoire commune, le combat pour la liberté et l’indépendance contre le colonialisme et le rêve des peuples de la région aspirant à la complémentarité, l’intégration et un destin commun ».

Toutefois, Baraka a fait observer, dans une déclaration rapportée par le site web du parti, qu' »il semblerait que les nouveaux dirigeants de la Tunisie, et non le peuple tunisien, ont dévié de leur approche amicale ferme envers notre pays et ont soudainement renié les dénominateurs communs entre nos deux pays, à savoir, le bon voisinage, le respect mutuel des affaires de chaque pays sans interventionnisme ».

Et de souligner que le Parti de l’Istiqlal ne peut que dénoncer vigoureusement cette « volte-face flagrante dans la position d’un pays frère, que nous apprécions beaucoup, à l’égard de notre intégrité territoriale, et les comportements provocateurs et exhibitionnistes qui ont porté offense aux sentiments de tous les Marocains », soulignant qu' »une telle attitude ne peut altérer la réalité de la marocanité du Sahara, ainsi que la crédibilité et le réalisme du plan d’autonomie proposé par le Maroc ». Ladite attitude « dénote malheureusement du choix des nouveaux dirigeants de la Tunisie de s’aligner aux côtés de la précarité et de l’instabilité et promouvoir la division et l’inconnu au Maghreb », ajoute Baraka.

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De son côté, l’Union socialiste des forces populaires (USFP) a exprimé son « extrême colère » face à l’accueil réservé au chef des séparatistes dans une violation « flagrante et odieuse » aux relations bilatérales et régionales d’une part, et aux engagements des États parties de ce sommet à limiter la participation aux États membres de l’ONU.

Dans un communiqué de son bureau politique, l’USFP a estimé que l’attitude de la présidence tunisienne « est un coup de poignard dans le dos du Maroc, qui tient à la stabilité et à la sécurité de la Tunisie, et a été son premier soutien alors qu’elle traversait des moments difficiles… », exprimant son plein soutien aux efforts de la diplomatie nationale sous les orientations du roi Mohammed VI dans sa lutte contre les complots visant à nuire aux succès réalisés par le royaume à la faveur de son intégrité territoriale, pierre angulaire déterminant ses relations, partenariats et alliances aux niveaux régionale et internationale.

Pour l’USFP, « tous ces complots, qui traduisent la misère de leurs instigateurs, seront réduit en poussières grâce à la robustesse du front intérieur, appelé à davantage de solidité et de solidarité, avec une mobilisation de l’ensemble des éléments de force de la société marocaine, dont le soft power des Marocains du monde », appelant les intellectuels, politiques, partis et les ONG de la région à faire triompher l’avenir du Maghreb des peuples face à toutes les politiques de clivage et d’hostilité.

A son tour, le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Mohamed Nabil Benabdallah, a fermement condamné la démarche du président tunisien « dans un comportement hostile, dangereux et inacceptable qui porte atteinte de manière grave aux relations traditionnelles distinguées et fortes unissant depuis toujours la Tunisie et le Maroc et leurs peuples depuis avant l’indépendance ».

Pour Benabdellah, cette attitude représente une violation flagrante de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc et des sentiments de tout le peuple marocain, faisant savoir que le président tunisien a pris cette décision, et l’a accompagnée de formes protocolaires excessives et provocatrices sous l’influence d’un pays voisin, qui à travers son hostilité systématique aux intérêts nationaux depuis des décennies, porte atteinte aux aspirations des peuples du Maghreb à l’unité et à l’intégration.

Et de réaffirmer que le PPS soutient les positions et les mesures prises et qui seront adoptées par le Royaume du Maroc pour la défense de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du royaume.

L’Organisation démocratique du travail (ODT) a dénoncé « la position agressive et provocatrice » du président tunisien qui va aux antipodes du Sommet de la TICAD et fait suite à une série de positions hostiles aux intérêts du Maroc.

Ainsi, l’ODT voit en cette position « un dangereux précédent dans les relations fraternelles et diplomatiques entre les deux pays frères et une atteinte explicite à notre intégrité territoriale, aux intérêts suprêmes du Royaume du Maroc et une insulte aux relations fraternelles historiques et aux liens forts entre les deux peuples frères ».

De son côté, l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) a exprimé son rejet absolu de cette attitude et sa ferme condamnation de cette « hostilité gratuite envers le peuple marocain, qui est resté un ami fidèle du peuple tunisien », adressant un appel aux organisations syndicales tunisiennes « pour leur soutien connu et reconnu à l’intégrité territoriale et rejet de la division et des aspirations de séparatisme hostiles aux intérêts des pays et peuples de la région ».

Et de conclure que ce comportement « ne reflète aucunement les positions du peuple tunisien et de ses forces vives fondées sur le respect de la volonté des pays de l’UMA et la préservation des liens de fraternité et de voisinage qui unissent ses peuples ».

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