Boycott des ports marocains: le rétropédalage d’Alger

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Alger
Le port d'Alger ©AFP

Après « la sanction » imposée aux ports marocains où toute opération de transbordement ou de transit via les terminaux nationaux a été interdite aux opérateurs économiques du pays voisin, les autorités algériennes se sont rétractées, à contrecœur

Les autorités d’Alger ne savent plus sur quel pied danser. Selon un nouveau document de l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF), les transbordements via les ports marocains sont désormais autorisés et ce après une interdiction formelle et solonnelle infligée aux imporatateurs algériens.

Dans ce nouveau écrit ayant comme intitulé « Importation des produits ayant fait l’objet de transbordement par des ports marocains », le document datant du lundi 29 janvier autorise les transitaires à faire appel aux infrastructures portuaires marocaines, sans les citer toutefois!

Le nouveau document de l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF)
Le nouveau document de l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF)

« En effet, additivement à la note du 10 janvier 2024, ayant trait à l’interdiction de transbordements des marchandises par les ports marocains, l’Abef a été rendue destinataire d’un courrier ce lundi émanant du Secrétaire Général du Ministère des Transports à ce sujet », souligne le média algérien Algérie Eco. 

Et d’ajouter: « A travers ce courrier, il vous est demandé de bien vouloir instruire vos services, à l’effet de procéder à la domiciliation de toutes les opérations d’importation de produits notamment ceux périssables et en particulier les viandes, dont la date d’embarquement à bord des navires est antérieure au 10 janvier 2024, objet de notre courrier suscité », relève la note dirigée aux établissements bancaires algériens.

Un revirement de situation prévisible. De fait, ce n’est pas pour plaire aux autorités marocaines que les locataires du Palais d’El Mouradia ont « viré leur cuti ». Comme le précise bien la note, la priorité est donnée aux ravitaillements en produits frais, spécialement les viandes. Une denrée alimentaire qui se fait de plus en plus rare sous les latitudes algériennes.

Dans ce sens des professionnels du secteur de la viande rouge ont alerté autour d’une éventuelle pénurie durant le mois de Ramadan, selon le média algérien Algérie Focus. 

De plus, les tarifs appliqués dans les ports espagnols sont davantage plus élevés que ceux pratiqués par leurs homologues marocains. Ce qui aura un impact considérable sur le prix de vente aux consommateurs algériens lesquels doivent assumer ce surcoût!

 

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