Avec ce ratio d’un féminicide toutes les six heures, et un total, 1.410 femmes tuées en 2022, le phénomène enregistre une augmentation de 5% par rapport à 2021.
Du jamais vu depuis que les données sur les féminicides ont commencé à être relevées, en 2015, selon le site d’informations G1, qui a réalisé le décompte en se fondant sur les données officielles des 26 Etats du pays et du District fédéral de Brasilia.
Paradoxalement, le nombre total d’homicides a chuté de 1% au Brésil sur la même période, avec 40.800 meurtres recensés en 2021.
L’augmentation des féminicides est « intolérable », a déclaré mercredi Luiz Inacio Lula da Silva lors d’une cérémonie officielle au Palais présidentiel de Planalto, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
« Nous présentons aujourd’hui un ensemble de mesures pour mettre fin à cette barbarie, mais il faut aller encore plus loin dans le combat contre l’intolérable violence physique contre les femmes », a-t-il insisté.
Parmi ces mesures, une augmentation des fonds alloués aux centres d’accueil pour les femmes et la réactivation d’un programme de suivi préventif des victimes de violences conjugales, pour éviter les récidives.
Lula, qui débute son troisième mandat après avoir gouverné le pays de 2003 à 2010, a accusé son prédécesseur d’extrême droite Jair Bolsonaro d' »encourager de façon voilée la violence contre les femmes ».
Bolsonaro est coutumier des déclarations misogynes: en 2014, il avait notamment lancé à une députée de gauche qu’elle était « trop moche » pour être violée.
Lula, qui était entouré de son épouse Janja, de plusieurs ministres et de l’ex-présidente de gauche Dilma Rousseff (2011-2016), a également annoncé qu’un projet de loi sur l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes serait soumis prochainement au Congrès.