Affaire Hayat: 2 Espagnols et 5 Marocains seront jugés à Tétouan

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Deux Espagnols et cinq Marocains seront jugés à Tétouan pour trafic de personnes en bande criminelle organisée, selon des sources proches de l’enquête.

Ces sept inculpés sont impliqués dans l’incident mardi dernier qui a coûté la vie de Hayat Belqassem. Cette jeune étudiante tuée par des tirs de la Marine royale alors qu’elle tentait d’atteindre les côtes espagnoles avec 17 autres passagers.

Selon El País, six accusés dont le pilote espagnol du «go fast » ont été présentés devant le juge d’instruction de la Cour d’appel de Tétouan vendredi dernier. Celui-ci a ordonné leurs arrestations dans l’attente d’un interrogatoire plus approfondi. Le septième a été placé samedi dernier à la disposition du juge.

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Les accusations les plus graves pèsent sur le pilote et quatre autres membres du groupe. Notamment « la constitution d’une bande criminelle active de manière répétitive dans l’organisation de l’émigration illégale avec l’utilisation de moyens de transport à moteur« . À cette accusation s’ajoute «la traite d’êtres humains par des gangs criminels dans un cadre transfrontalier, entraînant la mort d’une personne et trois blessés».

Quant aux deux autres mis en cause, ils sont accusés de « complicité » en tant que « médiateur » ou pour « participation » à ces crimes.

Toujours selon El País, il y a aussi un autre espagnol détenteur de la double nationalité, mais dans ce cas, sa nationalité marocaine prime même si l’Espagne assurera une protection consulaire.

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Plusieurs zones d’ombre planent encore sur cette affaire, comme les armes utilisées ainsi que la personne qui a donné l’ordre de tirer. Selon l’AFP, les émigrants voyageaient « couchés » à l’intérieur du bateau et n’ont pas été vus. De plus, le bateau a effectué une série de manœuvres dangereuses qui ont mis en danger le navire de la marine.

La mort de la jeune étudiante de 19 ans a déclenché une vague d’indignation, plusieurs appels à manifester ont inondé les réseaux sociaux et vendredi dernier, des manifestations de rue ont eu lieu à Tétouan, où les slogans les plus scandés étaient: «Les gens veulent (savoir) qui a tué Hayat « et » le peuple veut renoncer à la nationalité ».

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