Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union Européenne et de la Coopération, José Manuel…
À Rabat, Albares plaide pour la « protection » des civils de Gaza
Publié leLe chef de la diplomatie espagnole a appelé. jeudi, Israël à « faire la différence » entre les « objectifs terroristes » et les civils à Gaza, affirmant que les lieux de culte, les hôpitaux et les locaux de l’ONU ne peuvent pas être pris pour « cibles ».
« La voix de l’Espagne va toujours s’élever pour la protection des droits de la population civile palestinienne à Gaza. Il faut faire la différence entre les objectifs terroristes et la population civile. On ne peut pas avoir comme cibles des lieux de culte, des hôpitaux, des sièges des Nations Unies », a déclaré Jose Manuel Albares lors d’une conférence de presse avec Nasser Bourita.
« Nous avons condamné le 7 octobre l’attaque terroriste du Hamas contre Israël et nous avons dit très clairement que Israël a le droit de se défendre. Nous avons souligné également que cette défense face à cette attaque terroriste doit se faire dans les limites du droit international humanitaire », a-t-il ajouté.
L’attaque du Hamas, d’une ampleur sans précédent, a provoqué la mort de 1.200 personnes, en majorité des civils, selon les autorités israéliennes.
🇲🇦-🇪🇸| Point de presse conjoint entre M. Nasser Bourita et son homologue espagnol, M. José Manuel Albares.@jmalbares @MAECgob @MoroccoInESP @EmbEspanaRabat pic.twitter.com/UPfEA7DuZU
— Maroc Diplomatie 🇲🇦 (@MarocDiplomatie) December 14, 2023
En représailles, Israël procède depuis à des bombardements intensifs dans lesquels près de 18.800 personnes ont péri, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé de ce territoire contrôlé par le Hamas.
Selon Albares, la population de Gaza « doit avoir la garantie des fournitures les plus essentielles : l’eau, les aliments, les médicaments, le fioul ».
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Il a réitéré l’appel de l’Espagne à la tenue d’une conférence de paix internationale qui doit selon lui aboutir à la création d’un État palestinien « réaliste, viable avec Gaza et Cisjordanie connectés et avec sa capitale à Jérusalem-Est ».
Bourita a pour sa part estimé que « la communauté internationale doit assumer la responsabilité de lancer un processus politique sérieux conduisant à la mise en place d’une solution à deux Etats, avec un Etat palestinien dans les frontières de 1967 (avant l’occupation israélienne) et avec Jérusalem-est comme capitale ».
L’Espagne est l’un des pays les plus critiques au sein de l’UE vis-à-vis d’Israël au sujet de la guerre à Gaza, un positionnement qui a provoqué des tensions entre Madrid et le gouvernement de Benjamin Netanyahu.
Israël a rappelé fin novembre son ambassadrice à Madrid pour protester contre des propos jugés « scandaleux » du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez qui a émis de « sérieux doutes » sur le respect par Israël du droit international.