À Casablanca, une maman garde son fils enchaîné à la maison

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À Casablanca, une maman garde son fils enchaîné et emprisonné dans sa propre maison. Une scène qui rappelle le tristement célèbre mausolée de Bouya Omar.

Une petite maison au quartier Moulay Rachid, à Casablanca, abrite une femme célibataire et Ayoub Hayati, son fils de 30 ans. Ce dernier souffre d’épilepsie depuis l’âge de 13 ans, et a une sœur et un frère souffrant de la même maladie, mais qui ont été placés dans un orphelinat. Leur mère ne pouvait pas s’occuper d’eux, rapporte le quotidien Al Massae dans un article paru sur sa une du mercredi 17 mai.

Aujourd’hui, la mère d’Ayoub ne travaille plus et consacre entièrement son temps à la garde de son fils qui a des crises d’épilepsie de plus en plus violentes. Alors, comment faire pour s’occuper d’un fils malade qui représente un danger pour lui-même et pour les autres? Cette femme a depuis longtemps trouvé la solution: l’enfermer à l’intérieur de sa maison.

Ayoub Hayati n’est pas un cas isolé. Même si la plupart des quelques 800 pensionnaires de Bouya Omar ont été placés depuis 2015 dans des structures psychiatriques, nombreux sont ceux qui, comme Ayoub, ne trouvent pas un refuge et les soins nécessaires pour guérir. De plus, le ministère de la Santé n’ayant pas apporté de véritables alternatives pour ces malades et leurs familles, ces dernières se retrouvent souvent désarmées, et doivent faire face à des parents malades, violents, agressifs. Elles jettent donc leur dévolu sur des méthodes moyenâgeuses comme l’emprisonnement. 

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