Vidéos. Des rappeuses musulmanes bousculent les clichés sur l’Islam

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Hip Hop, rap et foulard ne sont pas antinomiques comme nous le montrent ces rappeuses, souvent exilées pour assouvir leur passion de la musique. Elles ont dû se battre pour montrer au monde qu’elles sont en harmonie avec leur art et leur foi.

Début avril, Mona Haydar faisait couler beaucoup d’encre sur la toile avec son clip Hijabi (Wrap My Hijab). La MC syro-américaine, enceinte de huit mois et voilée, appelle les femmes musulmanes à s’unir, tout en dénonçant les discriminations qu’elles subissent tous les jours. Le titre critique avec virulence la connotation “exotique” que l’Occident associe au hijab réduisant les femmes voilées à des êtres dangereux ou opprimés.

 

 

 

Sonita Alizadeh, découvre le hip hop en Iran un pays où il est interdit aux femmes de chanter. Elle s’est installée aux Etat-Unis et se bat contre les mariages forcés qu’elle a failli subir. Dans son clip Dokhtar Forooshi (Mariées à vendre), elle scande un message fort: « Dans ma ville, les femmes sont muselées. Moi je crie au lieu de la fermer ».

 

 

Première femme rappeuse en Afghanistan, Paradise Sorouri a fondé 143Band avec le rappeur Diverse, son compagnon, avant de s’expatrier à Berlin. A 27 ans elle a été battue presque à mort par une dizaine d’hommes, car elle promeut les droits des femmes et ne porte pas de foulard. En 2013, elle est reconnue par les Nations Unies pour la promotion des Droits de l’Homme. Elle utilise sa voix pour celles qui doivent garder le silence. La chanson « Nolestan » est un hommage à ses deux cousines de 9 et 12 qui se sont immolées, car elles refusaient de se marier avec des hommes de plus de soixante ans.

 

https://www.youtube.com/watch?v=RB_IlKTAIJs

 

 

Akilah Nehanda est en dehors des clous et arrive à se frayer un chemin sur la scène rap. Elle habite à Houston et promeut le respect de soi, la pudeur, et rejette les représentations de femmes-objets comme on peut le voir dans plusieurs clips de hip-hop. Diplômée de l’Université de Howard (surnommée “Black Harvard”), elle anime des ateliers pour expliquer aux jeunes femmes qu’elles ont le droit de s’affirmer et s’épanouir.

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