Vidéos. En France, à cause d’Israël, Borne et Dupond-Moretti sommés de s’excuser
Publié leLe député LFI Manuel Bompard a réclamé mercredi des excuses de la part d’Elisabeth Borne et Eric Dupond-Moretti au lendemain d’un incident à l’Assemblée nationale autour d’une proposition de résolution sur Israël.
Lors de la séance des questions au gouvernement mardi, le garde des Sceaux a pointé du doigt « l’extrême droite » mais surtout « l’extrême gauche » et cette récente proposition, signée par une quarantaine d’élus de gauche qui condamnent le « régime d’apartheid » d’Israël contre les Palestiniens, « un régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique par un seul groupe racial ».
Le texte avait récemment fait polémique à gauche et provoqué une série de condamnations d’associations.
Utilisé par des ONG locales et Human Rights Watch (HRW), le terme d' »apartheid » a été repris en février par Amnesty International pour qualifier la politique d’Israël envers les Palestiniens, traités comme un « groupe racial inférieur » selon cette organisation de défense des droits humains dont les propos ont été fustigés par l’Etat hébreu.
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Les mots du ministre, mardi, ont provoqué des réactions outrées des députés de la coalition Nupes et leur départ de l’hémicycle.
Manuel Bompard, qui n’est pas signataire de la résolution, a réclamé des excuses de la part de Mme Borne et M. Dupond-Moretti mercredi sur RFI, « car on ne peut pas proférer à l’encontre d’une partie de la représentation nationale des accusations d’antisémitisme », cela « sans aucun fait: aucune personne de LFI n’a jamais été suspectée, condamnée, poursuivie, pour des propos ou des actes antisémites », a-t-il fait valoir.
Il a aussi enjoint le ministre de la Justice, « s’il considère qu’il y a des antisémites à l’Assemblée nationale », à « les traduire devant les tribunaux », car l’antisémitisme n’est « pas une opinion mais un délit ».
Il a aussi accusé le gouvernement d' »utiliser cette accusation comme une forme de rayon paralysant pour disqualifier telle ou telle formation politique. »
L’Insoumis Aymeric Caron avait lui aussi mardi demandé « des excuses » à Elisabeth Borne après qu’elle eut estimé, en visant LFI, qu’être républicain « ça n’est pas le cas de tout le monde sur ces bancs » de l’Assemblée.