Vidéo. Rencontre avec Isaac Bouskila, administrateur de la Commission de la Cacheroute

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Isaac Bouskila, administrateur de la Commission de la Cacheroute de Casablanca (CCDC). Crédits photo: Ayoub Ouajib/H24Info

Depuis juillet 2021, la Commission de la Cacheroute de Casablanca (CCDC) détient l’exclusivité pour attribuer aux commerçants, traiteurs ou autres opérateurs le label Cacher-Maroc. Comment trouve-t-elle les ressources humaines nécessaires pour surveiller le marché du cacher en plein essor avec le retour des touristes israéliens? Quel est le protocole à suivre pour obtenir le fameux sésame? Le barème appliqué? L’administrateur de la Commission, Isaac Bouskila, nous dit tout. 

H24Info: Après environ un an d’activité, quel bilan la CCDC dresse-t-elle ?

Isaac Bouskila: Depuis le mois de janvier, nous avons renoué et consolidé nos rapports avec les traiteurs, les restaurants à Casablanca et également principalement ceux à Marrakech, puisqu’une grosse partie du transit touristique se fait par Marrakech. Aujourd’hui, il doit y avoir sept ou huit traiteurs et restaurants labellisés Cacher-Maroc à Casablanca, pas moins de sept à huit à Marrakech, un restaurant à Fès et un à Tanger.

Comment se structure la CCDC au niveau des ressources humaines?

Nous faisons appel dans un premier temps à des rabbinats extérieurs qui nous ont proposé des surveillants rabbiniques (en hébreu shomerim ou mashgui’im) et nous avons pu travailler avec eux. Il arrive très souvent que nous fassions venir des surveillants de France ou autres pays pour encadrer des événements. Il nous arrive parfois d’avoir jusqu’à cinq événements dans la même semaine. Effectivement, localement, on va manquer un peu de ressources, mais on peut faire intervenir et venir des gens. D’un autre côté, on est en train de recruter et former des gens à ce type de travail.

Quel est le protocole à suivre pour obtenir l’accréditation Cacher-Maroc?

Première étape: faire une demande. Deuxième étape: on va vous demander, et c’est vraiment le point qui blesse le plus, si vous avez un shomer (surveillant rabbinique, ndlr). Si vous n’en avez pas, on va essayer de vous en trouver un. Vous vous mettez d’accord financièrement avec lui, la Commission de la Cacheroute ne rentre pas du tout dans cette partie-là. A partir du moment qu’au niveau de ses compétences et valeurs juives, il est validé, on l’accepte. Après, il va falloir se déplacer, voir votre restaurant, quel type de restauration vous allez faire, bassari (viandes)halavi (produits lactés) ou parvé (ni viandes ni lait). On va vérifier votre installation, si votre matériel est neuf, ça ne pose aucun problème. S’il n’est pas neuf, on va voir ce qu’on peut cachériser dans votre cuisine, il y a du matériel qu’on peut cachériser et d’autre qu’on ne peut pas. On va vous demander de remettre les clés des cuisines au shomer, c’est lui qui fait l’ouverture et la fermeture. Sans sa présence, vous ne pourriez pas travailler. Enfin, évidemment, on va travailler avec vous sur votre liste de produits, on va vous aider sur les produits qui sont autorisés voire cachers.

Lire aussi : Label Cacher-Maroc: nouvel imbroglio entre la Commission et un restaurant marrakchi

Quel est le barème fixé pour les contributions des commerçants?

Nous avons deux types de catégories concernant les restaurants: le type pizzeria et restauration rapide qui correspond à 7.000 dirhams et les restaurants haut de gamme dont la contribution s’élève entre 10.000 à 15.000 DH maximum, de même que pour les traiteurs.

Comment répondre à la demande croissante du marché cacher?

Notre objectif est de pouvoir proposer dans les mois à venir des produits cachers en vente n’importe où au Maroc. On établit une liste pour cela, on a déjà pas mal de produits cachers qui sont produits au Maroc et aujourd’hui, on voudrait agrandir cette liste. Il y a un effet extraordinaire, car non seulement, c’est le tourisme israélien ou cacher qui vient au Maroc, mais il y a également énormément de demandes de sociétés israéliennes ou américaines qui veulent produire au Maroc des produits cachers. Donc il y a un effet de synergie avec les sociétés qui répondant aux demandes qu’elles ont de l’extérieur nous sollicitent pour la certification.

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