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Vidéo. Mehdi Mezouari (USFP): Hasna Abouzid « n’a pas mis les pieds dans le parti depuis cinq ans »
Publié leAu lendemain de la sortie de Hasna Abouzid, candidate au poste de Premier secrétaire général de l’USFP, la majorité des membres du bureau politique ont voulu afficher leur « cohésion » et affirmer leur total soutien à un troisième mandat « transitoire » de Driss Lachgar.
Si le parti vit au rythme d’une guerre intestine depuis plusieurs mois, plusieurs membres du bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) ont défendu le bilan de Driss Lachgar. « Le parti va très bien. Il s’organise et se prépare à son échéance, la plus importante dans la vie d’un parti », a déclaré à H24Info Mehdi Mezouari, à l’issue d’une conférence de presse tenue mardi à Rabat, à quelques jours du 11e congrès national du parti, prévu du 28 au 30 janvier.
« Il y a une certaine mobilisation qui est exceptionnelle, de par les militants, mais aussi les instances, les procédés de préparation et le débat qui avait eu lieu lors de la préparation des documents politiques et organisationnels », a-t-il poursuivi. Et d’assurer: « Je peux dire que nous sommes dans un parti qui est en bonne santé et qui se prépare pour renouveler ses instances dans trois, quatre jours, lors du congrès qui va se tenir incessamment ».
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La conférence du bureau politique intervient au lendemain de la sortie de Hasna Abouzid, candidate au poste de premier secrétaire général du parti de la Rose. « Notre parti vit des circonstances difficiles et une crise complexe », a-t-elle notamment estimé lors d’une conférence de presse lundi à Rabat. Elle a aussi évoqué des « déboires qui s’accumulent » au sein du parti l’arrivée en décembre 2012 de Driss Lachgar à la tête du parti.
L’USFP a « réussi les élections »
Mais pour Mehdi Mezouari, l’ancienne députée n’est pas bien placée pour parler du parti. « Cette candidate n’a pas mis les pieds dans ce parti depuis cinq ans. Ça doit l’amener d’abord à avoir une certaine pudeur et un certain sens de réserve par rapport à ce que vit le parti qui a quand même fait ses batailles, géré beaucoup de questions et de grandes problématiques et qui a à notre sens, réussi ces élections », a-t-il soutenu.
Après le scrutin du 8 septembre, l’USFP a vu le nombre de ses voix évoluer de 70% et de ses sièges de 65% à peu près. « Il y a une évolution qui se fait, un rythme évolutif qui est là », a estimé celui qui préside également l’Institut national de la jeunesse et de la démocratie (INJD).
Même si elle n’est pas encore officialisée, la candidature de Driss Lachgar pour un troisième mandat ferait l’unanimité parmi les cadres du parti. « Le bureau politique demande à ce que le premier secrétaire général se représente pour un troisième mandat de transition, pour plusieurs raisons dont la stabilité du parti et la capitalisation de ce qui a été réalisé. A notre sens, il y a une analyse et une conviction qui a fondé cette décision », a-t-il estimé.
« Nous avons décidé de faire cette conférence de presse pour donner une position collective, au nom de la quasi majorité de ce bureau politique. Il y a aussi notre groupe parlementaire, nos militants, nos secrétaires régionaux et provinciaux qui le soutiennent », a-t-il ajouté.
Même ton du côté de Abdelhamid Jmahri, membre également du bureau politique. « C’est la première fois où il y a un choix délibéré de se présenter moralement et politiquement ensemble. Nous sommes dans un moment de démocratie interne, de débat, peut-être même de clivage pourquoi pas et de concurrence. Il fallait donc apaiser, rassurer l’opinion publique, les partisans et tous les sympathisants du parti » a-t-il assuré.
Et de souligner: « Nous voulons aussi faire passer le message que la direction actuelle se conforme aux dictas de l’éthique et de la responsabilité. C’est pour ça qu’on se présente conjointement pour défendre le bilan et les perspectives et modalité d’organiser ce congrès. Nous aurons, une fois les amendements adoptés par les congressistes, notre candidat au nom de cette direction ».