Vidéo-Diapo. Rabat: la police disperse une manifestation nocturne des enseignants « contractuels »
Publié leUne grande manifestation réunissant des milliers d’enseignants dits « contractuels » a été dispersée dans la nuit de mercredi à jeudi à Rabat à coups de canons à eau.
Ces enseignants contractuels étaient venus camper devant le Parlement, dans le centre-ville de la capitale marocaine, pour protester contre leur statut, avant que leur rassemblement ne soit dispersé par les forces de l’ordre.
« Non au démantèlement de l’école publique », « justice sociale », « non à la contractualisation », avaient notamment scandé ces enseignants du secteur public, venus de plusieurs villes du pays, vêtus pour la plupart de blouses blanches.
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Ces enseignants, qui ont réinvesti mardi les rues de Rabat après une courte accalmie, réclament le statut de fonctionnaire au sein du ministère de l’Education.
Une réunion avec le ministère, initialement prévue mardi et censée aboutir à des solutions, avait été annulée.
Pour faire entendre leur voix, ces enseignants ont lancé début mars un mouvement de grève accompagné d’importantes manifestations.
Le mouvement concerne 55.000 enseignants recrutés dès 2016 sur la base de contrats à durée déterminée (CDD) puis intégrés au sein des Académies régionales. Eux réclament le statut de fonctionnaire au ministère, gage de sécurité de l’emploi, selon eux.
Mi-avril, après une première rencontre entre les deux parties, des représentants des enseignants grévistes avaient annoncé la suspension de la grève.
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Mais « certains » des enseignants n' »ont pas respecté les engagements pris par leurs représentants », a accusé mardi le ministère de l’Education, en précisant qu’il ne poursuivrait pas le dialogue tant que les enseignants grévistes n’auront pas repris le travail.
Les enseignants, eux, reprochent au ministère de ne pas vouloir céder sur leur principale revendication, à savoir l’obtention du statut de fonctionnaire au sein du ministère.
Quelque 300.000 élèves ont pâti des absences des enseignants, selon un récent bilan officiel.