Vidéo-Diapo. Affaire Hajar Raissouni: le CNDH sort de son mutisme, les activistes organisent un sit-in devant le tribunal
Publié leAvant le début du procès Hajar Raissouni, prévu aujourd’hui au tribunal de Rabat, plusieurs organisations féministes et des activistes de la société civile ont organisé un sit-in près du tribunal pour dénoncer un « procès politique » et une « atteinte grave aux droits humains ». Au final, le tribunal a reporté le procès au 16 septembre, alors que les avocats ont déposé une demande de liberté provisoire pour les prévenus.
Placée en détention après son arrestation le 31 août à la sortie d’un cabinet médical de Rabat, l’arrestation de la journaliste, son fiancé, qu’elle devait épouser cette semaine, tout comme le médecin traitant, un infirmier et une secrétaire; suscite la colère et l’indignation et relance le débat sur le droit à l’avortement et celui pour les femmes de disposer de leurs corps.
De son côté le CNDH est sorti de son mutisme pour prendre à bras le corps cette affaire qui remet la question des libertés individuelles au cœur du débat.
« C’est avec intérêt que le CNDH suit le débat sur les libertés individuelles et la question de l’interruption volontaire de la grossesse qu’a pu susciter, parmi nos concitoyens, l’arrestation de Madame Hajar Raissouni » , a déclaré le CNDH, avant de poursuivre : « Le Conseil a pris connaissance des réflexions et positions de l’opinion publique concernant la question des libertés individuelles et de la vie privée et condamne, par la même occasion, les attaques et insultes, de nature discriminatoire, proférées par certains contre la personne concernée.
Le CNDH informe l’opinion publique qu’il présentera, au cours des jours à venir, ses recommandations d’amendement du Code pénal, en cours de discussion au sein de la commission de la législation et des droits de l’Homme de la Chambre des représentants. »