UE: ultimes discussions pour plafonner le prix du diesel et du mazout russes

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Après avoir plafonné en décembre le prix du pétrole brut russe, les Européens mènent vendredi d’ultimes discussions pour fixer les prix auxquels ils veulent plafonner les transactions mondiales de produits pétroliers raffinés russes (diesel, essence…) parallèlement à un embargo de l’UE débutant dimanche.

La Commission européenne a proposé que, dans les transactions entre la Russie et les pays tiers, le prix des produits raffinés « premium » (vendus plus chers que le pétrole brut, comme le diesel ou le kérosène) soit plafonné à 100 dollars le baril, et celui des produits lourds (mazout…) à 45 dollars le baril, selon une source diplomatique.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle salve de sanctions européennes contre la Russie en raison de sa guerre menée en Ukraine.

Selon l’accord conclu en décembre par l’UE, les puissances du G7 et l’Australie, ces niveaux de plafonnement doivent être adoptés avant l’entrée en vigueur dimanche de l’embargo européen sur les produits raffinés russes exportés par voie maritime, pour empêcher que Moscou trouve facilement ailleurs de nouveaux acheteurs aux prix du marché.

Au-delà du plafond fixé par les Européens, il sera interdit pour les entreprises basées dans l’UE, le G7 ou l’Australie de fournir les services permettant le transport maritime, notamment l’assurance (les pays du G7 assurant quelque 90% des cargaisons mondiales).

Les prix proposés par la Commission font l’objet d’âpres discussions entre les Etats membres de l’UE, dont les ambassadeurs se réunissent à nouveau vendredi après-midi, certains pays réclamant un niveau encore plus bas du plafond pour pénaliser davantage Moscou.

L’équation est cependant délicate, l’objectif étant –comme pour le plafonnement du pétrole brut adopté en décembre– de restreindre les revenus de la Russie tout en s’assurant qu’elle continue à alimenter le marché mondial pour ne pas déstabiliser les échanges et provoquer une envolée des cours.

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La diversité des produits pétroliers concernés, dont le prix de vente varie énormément d’un marché à l’autre, complique également la donne.

L’embargo européen sur les produits raffinés russes « va déséquilibrer davantage les marchés internationaux de l’énergie », a prévenu vendredi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, assurant que Moscou « prenait des mesures pour couvrir (ses) intérêts ».

Emboîtant le pas aux Etats-Unis et au Canada, l’UE interdit déjà depuis le 5 décembre sur son sol la quasi-totalité des livraisons de pétrole russe acheminé par voie maritime.

A cela s’est ajouté simultanément un mécanisme de plafonnement des prix approuvé par l’UE, le G7 et l’Australie, prévoyant que, dans le monde, seul le brut russe vendu à 60 dollars maximum le baril peut continuer à être livré. Au-delà, les entreprises basées dans ces pays ne peuvent plus fournir leurs services (négoce, fret, assurance, armateurs, etc.) sous peine de sanctions.

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