Ligue des champions: Valverde et Favre, une tête à sauver au Camp Nou

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Duel d’entraîneurs contestés: Ernesto Valverde, qui peine à trouver la bonne formule à Barcelone, et Lucien Favre, dont les jours sont comptés à Dortmund, jouent leur place mercredi (21h00), lors de l’affiche qui oppose leurs équipes en Ligue des champions.

Au Camp Nou, non seulement la première place du groupe F est en jeu, entre le Barça (1er, 8 pts) et le Borussia (2e, 7 pts), mais Favre et Valverde cherchent aussi à sauver leurs têtes.

« Cher Lucien, tu as toujours notre confiance (…) Mais à la fin, le football est un sport de résultats. Nous souhaitons tous que toi et l’équipe réussissiez à renverser la tendance ».

C’est dans ces termes, soigneusement choisis, que le patron du Borussia Dortmund Hans-Joachim Watzke a lancé dimanche un ultimatum, devant l’assemblée générale du club, à son entraîneur Lucien Favre, sommé de redresser la barre dès le déplacement à Barcelone, sous peine de perdre son poste.

En arrivant dans la salle, l’équipe a été huée par une partie des membres de l’assemblée. Après l’humiliation 4-0 à Munich et le pitoyable match nul samedi à domicile 3-3 contre la lanterne rouge de Bundesliga, Paderborn (qui menait 3-0 à la pause), le technicien suisse de 62 ans, critiqué pour son manque de charisme, a épuisé tous ses jokers.

Le match de la dernière chance

Une déroute au Camp Nou lui serait probablement fatale. Un résultat mitigé repousserait l’échéance au déplacement de samedi à Berlin contre le Hertha. Une victoire prendrait des allures de miracle, et qualifierait au passage le Borussia pour les 8es de finale.

Choqué après le match contre Paderborn, le capitaine Marco Reus n’a pas su expliquer le mal profond qui atteint le Borussia (6e en championnat, malgré les dizaines de millions d’euros dépensées à l’intersaison): « Nous ne jouons bien que lorsque nous avons l’impression de ne plus rien avoir à perdre. Il nous manque la volonté de nous faire mal dès le début du match. »

 

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Ce qui se traduit sur le terrain par un manque d’engagement dans les duels, un festival de ballons perdus, et une étonnante passivité en défense. Et mercredi, le Borussia a beaucoup à perdre.

Pour Ernesto Valverde, la crise est moins vive, mais plus latente: les Blaugranas sont premiers en Ligue des champions et en Liga, peuvent même sceller leur qualification en 8es et s’assurer la première place du groupe F en cas de victoire mercredi… mais leur jeu n’a plus grand chose de séduisant.

Durant ce triste mois de novembre, l’horizon s’est assombri pour Valverde: il a dû faire face à ses détracteurs au sein-même du club, aux sifflets des supporters à la sortie des joueurs comme contre Prague le 5 novembre, et aux rumeurs annonçant l’arrivée prochaine de l’actuel sélectionneur des Pays-Bas et ancien joueur du Barça (1989-1995), Ronald Koeman.

En attente de réponses

Après la lourde défaite à Levante (3-1) au début du mois, Valverde avait promis de « trouver des réponses »… qui ne sont jamais arrivées. Et le Barça, incapable de marquer plus d’une fois dans le jeu courant depuis le début du mois, est obligé de s’en remettre aux coups francs et penalties de son génie providentiel, Lionel Messi.

 

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Le « Txingurri » (« fourmi » en langue basque, surnom de Valverde) a encore reconnu que la très poussive victoire 2-1 sur le terrain du dernier, Leganes, samedi, « n’a pas été brillante », après avoir avoué que « le match n’a pas été bon » contre Prague.

« Il y aura toujours des remous. Ce sera toujours comme ça dans ce club, si ce n’est pas pour telle raison, ce sera pour telle autre. (…) On nous demande de gagner et de donner une leçon de football à chaque match… Mais parfois, on n’y arrive pas », a coupé le technicien mardi.

Loin du fameux jeu à une touche de balle qui a fait la réputation du Barça, Ernesto Valverde, installé sur le banc du club en mai 2017, n’arrive pas à trouver la bonne formule pour intégrer Antoine Griezmann, arrivé l’été dernier en Catalogne pour 5 ans et 120 millions d’euros.

Et « quand une équipe perd, on se tourne toujours en premier lieu vers l’entraîneur », avait convenu de son propre aveu Ernesto Valverde. « Je l’assume ».

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