De Tanger à Miami, un (seul) sujet de discussion: Neymar, Neymar et Neymar

Publié le

Que ce soit lors de Monaco-PSG ou de Barcelone-Real Madrid, disputés samedi soir, le nom du Brésilien est revenu au centre de nombreux échanges.

Plus de 7000 kilomètres séparent Tanger de Miami. Et pourtant un homme a réussi à accaparé les différents acteurs sur un même sujet et une question revenue en boucle. Que va faire Neymar ? Partir au PSG ? Rester à Barcelone ? Samedi soir, que ce soit au Maroc ou aux Etats-Unis, tous les joueurs du PSG, de Barcelone et même du Real Madrid ont eu à livrer leur avis sur un feuilleton qui tient en haleine la planète foot depuis bientôt deux semaines. Et les réponses, forcément différentes en fonction des interlocuteurs, ont laissé transparaitre quelques indications. Sérénité et pragmatisme dans le clan parisien, peur et crainte du côté catalan et une petite pointe d’ironie chez les Madrilènes.

«On va l’accueillir avec les bras ouverts, assure Thiago Motta, avant de se reprendre dans la foulée, conscient d’en avoir un peu trop dit. Je ne sais pas s’il vient. S’il vient, on sera content d’avoir un joueur de ce niveau avec nous. S’il vient ou pas, c’est une question à poser au président et au directeur sportif.» Et le milieu de terrain de 34 ans d’en dévoiler un peu plus sur ce qu’il pense réellement, mettant la pression sur le Brésilien, à l’image de Daniel Alves quelques minutes plus tôt. «La décision qu’il va prendre est importante. Le plus facile pour lui, c’est de rester au Barça. Mais parfois dans la vie, il faut prendre des décisions difficiles. C’est un homme qui a un entourage qui peut bien le conseiller. Pour lui, ce sera important de grandir et de s’améliorer comme joueur et personne.» Traduction : en venant au PSG, Neymar ferait le bon choix et sortirait de sa zone de confort …

Également interrogé sur le sujet, Javier Pastore, moins à l’aise que son partenaire face aux médias, s’est contenté d’un discours convenu. «C’est un des meilleurs joueurs au monde, s’il arrive ça va donner beaucoup de choses à l’équipe, mais sincèrement, je ne sais pas si ça va se faire ou pas, souffle le meneur de jeu argentin, en jambes samedi soir lors du succès face à Monaco (2-1). Ce sont des négociations qui se font derrière, les dirigeants n’en parlent pas.» Du côté des dirigeants, point de sortie médiatique de Nasser Al-Khelaïfi, présent à Tanger, ou Antero Henrique, aussi discret qu’un Parisien resté à Paris en plein mois d’août. Pour obtenir quelques mots, il fallait compter sur Unai Emery, qui a loué le talent de Neymar. «Le club travaille pour améliorer le groupe et on va continuer de renforcer l’équipe, atteste le technicien basque, droit dans ses bottes. Nous voulons que le public ait les meilleurs joueurs

A plus de 7000 kilomètres du Maroc, direction Miami avec le premier Clasico disputé hors d’Espagne depuis 35 ans entre le Real et le Barça et remporté par les Catalans (3-2). Et logiquement, à l’issue d’une rencontre où Neymar n’aura pas marqué mais aura délivré deux passes décisives, son nom est revenu dans les discussions. Et à la confiance -relative- des Parisiens, s’est juxtaposée le sentiment de crainte des Barcelonais, moins enclin aux sourires ces derniers jours, conscient que le vent avait quelque peu tourné. «J’essaie toujours de parler des chances qui se passent plutôt que de celles qui peuvent se passer, reconnait Ernesto Valverde, le nouveau coach du Barça, pragmatique. On attend, pour moi, c’est un joueur du Barça, on compte sur lui, je ne veux pas spéculer, il est toujours au même endroit, sur le terrain avec nous.» Jusqu’à quand ? Selon différentes sources, cette rencontre face au rival madrilène devrait être la dernière avant de rejoindre Paris.

Auteur d’un tweet la semaine passée, annonçant le non-départ de Neymar, Gerard Pique semble lui à court d’argument(s). Et surtout moins serein sur l’issue du «transfert du siècle». «A

442901-01-02_image

l’heure actuelle, il ne sait pas quoi faire et nous essayons de l’aider, nous les joueurs de l’équipe qui sont plus proches de lui, afin qu’il prenne la bonne décision», persiste le mari de Shakira, sans trop y croire. Après avoir gentiment taclé le niveau de la Ligue 1 au cours de sa dernière sortie médiatique, le défenseur catalan en a remis une couche, avec toujours autant de classe, prouvant -si besoin était- qu’il ne maitrisait plus rien sur ce dossier. «Tout dépend de ce qu’il veut, il peut aller dans tous les clubs du monde, Paris, Barcelone, Chelsea ou (Manchester) City. Tout le monde le veut, mais il faut qu’il se décide en fonction de ses priorités: que veut-il ? Plus d’argent ou plus de titres?».

442991-01-02_image

Finalement, c’est du côté du Real Madrid que les mines s’avèrent être les plus enjouées. A l’issue de la défaite contre Barcelone samedi soir, Sergio Ramos, jamais le dernier pour un bon mot, a fait le spectacle. Comme d’habitude. «J’ai échangé mon maillot avec lui, heureusement ça sera le dernier du Barça, a-t-il lancé conscient de rendre fou de rage les supporters rivaux. S’il s’en va, ça nous fera un problème en moins. Je pense que c’est un bon footballeur et une pièce maitresse de Barcelone.» Autant d’avis, d’interrogations et de réflexions -plus ou moins tranchés- qui feraient presque oublier une chose. Le principal intéressé, lui, n’a toujours pas parlé.

La rédaction vous conseille

Les titres du matinNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, l'actualité du jour : politique, international, société...

De Tanger à Miami, un (seul) sujet de discussion: Neymar, Neymar et Neymar

S'ABONNER
Partager
S'abonner