Sénégal: la condamnation de l’opposant Sonko est « définitive »

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Sénégal: la condamnation de l'opposant Sonko est "définitive"
L'opposant sénégalais, Ousmane Sonko, aujourd'hui emprisonné. © AFP

La condamnation de l’opposant Ousmane Sonko dans une affaire de mœurs était « définitive », ce qui le rend inéligible pour la présidentielle de 2024, a affirmé le ministre sénégalais de la Justice, Ismaïla Madior Fall.

L’opposant Ousmane Sonko a été inculpé et écroué le 31 juillet dernier pour divers crimes, dont l’appel à l’insurrection ayant provoqué des tueries justifiant la dissolution de son parti (Pastef) par le gouvernement.

Candidat déclaré à la présidentielle de 2024, Sonko a été condamné en appel à six mois de prison avec sursis en mai pour diffamation contre un ministre, et à deux ans de prison ferme en juin dans une affaire de mœurs. Sa condamnation avait provoqué les 1 et 2 juin des violences qui ont fait 16 morts et des dégâts matériels importants, selon le ministère de l’Intérieur.

Le ministre a indiqué, dans un entretien accordé à Jeune Afrique et publié mercredi, que M. Sonko a été arrêté « dans le cadre d’une autre affaire » que l’affaire de mœurs et que la règle selon laquelle un contumax doit être rejugé une fois arrêté ne s’applique donc pas.

« Pourquoi ne s’est-il pas constitué prisonnier s’il entendait obtenir que sa condamnation par contumace soit anéantie ? Celle-ci est entretemps devenue définitive », dit-il.

C’est à ce titre que M. Sonko a été déchu de ses droits électoraux et qu’il a été radié des listes, a-t-il souligné. « Il n’y a là aucune cabale en vue d’évincer un candidat à la présidentielle ».

Lire aussi: Sénégal: le khalife des mourides appelle l’opposant Sonko à cesser sa grève de la faim

Par ailleurs, le ministre chiffre à « environ 500 » le nombre de personnes détenues en lien avec les troubles survenus en 2023.

« Ceux qui se trouvent derrière les barreaux ont détérioré des magasins ou des banques, attaqué des brigades de gendarmerie ou encore incendié des mairies ». « Il n’y a pas de prisonniers politiques au Sénégal », a-t-il affirmé.

Fin juillet dernier, le ministère sénégalais de l’Intérieur avait annoncé la dissolution du parti politique « Patriotes du Sénégal pour le Travail, L’Ethique et la Fraternité » « PASTEF », de l’opposant Ousmane Sonko.

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