Remaniement ministériel: vers un gouvernement réduit à 23 portefeuilles
Publié leAlors que la structure du gouvernement El Othmani II a été arrêtée et validée par le roi Mohammed VI, les spéculations quant aux profils ministrables vont bon train. Selon le numéro deux du PJD, Slimane El Amrani, «il n’y a pas de décision définitive quant aux noms des nouveaux ministres».
«Le chef de gouvernement, Saad Eddine El Othmani gère ce dossier avec SM le Roi et c’est lui le seul habilité à communiquer sur les détails», a affirmé le vice-secrétaire général du PJD, Slimane El Amrani, en réponse à la question de H24info quant à l’état d’avancement des consultations entre les partis de la majorité en vue du remaniement ministériel qui n’annonce imminent.
Architecture fixée !
Selon El Amrani, l’architecture du prochain gouvernement a été arrêtée définitivement. « « Après avoir mené des consultations avec les partis de la majorité, le chef de gouvernement a élaboré une conception qu’il a remise à SM le Roi », a-t-il soutenu.
Restant évasif, il a rappelé qu’ «il y a eu fusion de plusieurs portefeuilles d’une manière à constituer un gouvernement restreint dans la limite de près de 25 départements», laissant entendre qu’il y aura moins que 25 ministères.
Pour ce qui est de la rumeur selon laquelle «12 départements devront être accordés à des technocrates», le numéro 2 du PJD a expliqué que «les technocrates ou les ministères de souveraineté ont toujours existé au sein du gouvernement». Tout en refusant d’avancer un chiffre, il a souligné qu’«il n’y a pas de décision définitive quant aux noms».
Silence radio
Nous avons contacté en vain le Premier secrétaire de l’USFP, Dris Lachgar ainsi que les ministres Mustapha Ramid, Mohamed Sajid, Aziz Akhannouch. Seul Aziz Rebbah abonde dans le même sens qu’El Amrani : «Le Chef du gouvernement est le seul qui connaît les dernières nouveautés de ce dossier et où sont arrivées les consultations».
Malgré la discrétion la plus totale des responsables gouvernementaux, H24info a pu joindre une source au sein du parti de la lampe qui a confié que : «La nouvelle équipe du Chef de gouvernement a commencé à voir le bout du tunnel. Nous en connaîtrons le dénouement dans quelques jours ».
Selon notre source, la deuxième version du gouvernement Othmani ne comportera que 6 ministres du PJD, 3 du RNI et un département pour l’UC, l’USFP et le MP, auxquels il faut rajouter 10 ou 11 technocrates, soit près de 23 ministères.
Plusieurs anciens visages seraient évincés. Il s’agit, en l’occurrence, de Lahcen Daoudi dont le département sera divisé de sorte à annexer les Affaires générales à la chefferie du gouvernement et la Gouvernance sera annexée au ministère de l’Économie et des Finances. Mustapha Khalfi devrait également quitter le navire gouvernemental. Le département des «Relations avec le parlement et la société civile» va être fusionné avec celui des «Droits de l’homme» et celui de la «Communication».
La liste des évincés du PJD
Sur la liste des «évincés», on trouve également le ministre de l’Emploi, Mohammed Yatim, dont le département devrait connaître une fusion avec celui du Développement social dirigé par Bassima Hakkaoui.
Le nouveau département devrait être dirigé par le Directeur général de l’ANAPEC, Abdelmounaïm Madani. Ce jeune cadre faisant partie de la nouvelle génération de dirigeants du PJD est soutenu par le Chef de gouvernement.
Ainsi, contrairement à Najib Boulif, Nezha El Ouafi, Jamila Mousalli et Khalid Samadi, qui sont devenus des candidats sérieux au départ du gouvernement, alors des ministres comme Abdelakader Amara, Mustapha Ramid et Abdelaziz Rabbah pourraient être reconduits à leurs postes.
Ceci étant, comme l’a précisé le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah, «Le Chef du gouvernement est en train de négocier avec les alliés les dernières retouches, mais le dernier mot revient au Roi».