Vidéo. Poutine reçu à Abou Dhabi, avant de se rendre en Arabie saoudite

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Poutine reçu avec les honneurs à Abou Dhabi, avant de se rendre en Arabie saoudite
Le président des Émirats arabes unis Cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahyan et le président russe Vladimir Poutine assistant à une cérémonie de bienvenue au palais Qasr Al-Watan à Abou Dhabi, le 6 décembre 2023. © Cour présidentielle des Émirats arabes unis

Le président russe, Vladimir Poutine, a été reçu mercredi avec les honneurs à Abou Dhabi, première étape d’une courte visite diplomatique aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite, pour discuter du conflit israélo-palestinien et du pétrole.

Le dirigeant que les Occidentaux cherchent à isoler depuis son offensive en Ukraine s’est un temps fait plus rare à l’étranger, mais il effectue un retour sur la scène internationale.

Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour la « déportation » d’enfants ukrainiens, il réservait jusque-là ses déplacements à ses plus proches alliés.

Arrivé mercredi en visite de travail aux Emirats arabes unis, Vladimir Poutine s’est rendu à l’imposant palais présidentiel émirati à Abou Dhabi, afin de s’entretenir avec son homologue, Mohammed ben Zayed al-Nahyane.

Il a eu droit à un accueil avec les honneurs: des dizaines de soldats en armes l’attendaient au palais, tandis qu’une patrouille aérienne a traversé le ciel en diffusant des fumigènes aux couleurs du drapeau russe et que des coups de canon étaient tirés à proximité, selon des images diffusées par le Kremlin.

« Grâce à votre position, nos relations ont atteint un niveau sans précédent », a souligné M. Poutine, au début de sa rencontre avec Mohammed ben Zayed al-Nahyane, en saluant les Emirats arabes unis comme « le principal partenaire commercial de la Russie dans le monde arabe » et évoquant des « projets dans le secteur du gaz et du pétrole ».

Le dirigeant russe a dit qu’il parlerait à son homologue de la situation « dans les zones chaudes », citant le conflit israélo-palestinien mais aussi « la crise en Ukraine ».

La présidence russe avait également indiqué que les dirigeants parleraient de la réduction de la production de pétrole dans le cadre de l’Opep+, une alliance de pays exportateurs de pétrole et de partenaires, dont la Russie est membre.

Le programme ne fait toutefois pas mention de la COP28, qui se tient à Dubaï.

Vladimir Poutine se rendra ensuite en Arabie saoudite pour rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane, avant de repartir, toujours selon le Kremlin.

Les deux dirigeants doivent discuter investissements, mais aussi de « leur coopération dans le secteur de l’énergie », garante d’une « situation stable et prévisible » sur le marché international, estime le Kremlin.

Là encore, le conflit entre Israël et le Hamas sera à l’ordre du jour, et notamment les « façons de promouvoir la désescalade », d’après la présidence russe.

Vladimir Poutine, traité en paria par les Occidentaux, était absent des dernières grandes rencontres internationales: le sommet du G20 en Inde en septembre et celui des BRICS en Afrique du Sud en août.

Officiellement, le président dit éviter ces réunions pour ne pas « causer de problème » aux organisateurs. Reste que le mandat d’arrêt de la CPI entrave ses déplacements, car il pourrait théoriquement être arrêté s’il se rend dans un pays membre.

Pas de risque d’interpellation lors de son voyage au Moyen-Orient, les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite n’ayant pas ratifié le statut de Rome, traité fondateur de la CPI.

Vladimir Poutine privilégiait ces derniers temps des déplacements en terres très amicales. En octobre, il avait été reçu en Chine par son homologue, Xi Jinping, en marge du forum des Nouvelles routes de la soie. Quelques jours auparavant, il s’était rendu au Kirghizstan, autre pays très proche de Moscou, pour son premier voyage à l’étranger depuis le mandat d’arrêt émis par la CPI.

Mais le président russe voit un contexte international plus favorable à ses intérêts.

La contre-offensive ukrainienne, très attendue, s’est fracassée cet été contre les défenses russes. Quant au soutien jusqu’alors inconditionnel des Occidentaux à Kiev, il montre des signes d’effritement, à la faveur des divisions politiques, comme l’espérait le Kremlin.

A l’intérieur de la Russie, les revenus pétroliers se sont redressés, toute opposition au Kremlin a été méthodiquement muselée et Vladimir Poutine se prépare à lancer en mars la campagne pour sa réélection, qui ne fait guère de doute.

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