Plan social à la RAM: les pilotes de lignes dénoncent «plusieurs vices de forme»
Publié leLe plan social envisagé par la RAM est vivement critiqué par les pilotes de ligne du pays. Le plan devra en amont être validé par le Gouverneur de Hay Hassani, qui n’échappe pas non plus aux critiques. Détails.
L’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL) a réagi, dans un communiqué publié ce lundi 17 août, au plan social envisagé par la Royal Air Maroc, prévoyant le licenciement de 140 salariés, dont 65 pilotes, 59 personnels naviguant commercial et 16 personnels sols.
Dans ce sens l’AMPL informe s’être réunie et avoir délibéré au sujet du plan qui comporte «plusieurs vices de forme et des manquements sur le fond, lit-on dans le communiqué. En effet, «la commission provinciale a été réunie au moment où l’AMPL était toujours en attente d’une réponse à ses multiples tentatives d’instauration d’un dialogue social serein et constructif, à ce jour inexistant et seul à même de dépasser cette crise et d’éviter les licenciements économiques», dénonce le communiqué parvenu à notre rédaction.
L’AMPL a adressé dans ce sens un courrier à la Gouverneur de Hay Hassani, Khadija Benchouikh, dont la direction de la RAM entend obtenir l’accord pour mettre en place son plan social. Dans le courrier, daté du 17 août, l’AMPL relève que la demande d’autorisation de licenciement est antérieur à la constitution de la commission provinciale «ce qui ne peut que susciter un certain nombre d’interrogations relatives notamment à son impartialité et à son indépendance vis-à-vis du dossier ayant justifié sa mise en place à chaud alors même que ce type de commission devrait également préexister à toute demande de licenciement pour motif structurel», note le courrier.
De plus, «(nous) n’avons reçu aucune réponse de votre part à nos écrits alors même que vous avez agi avec une très grande diligence à la réception de la demande de la RAM», note l’association qui dit écrire à la Gouverneur pour la troisième fois en une dizaine de jours.
Ainsi l’AMPL rappelle «la responsabilité de l’employeur notamment pour une entreprise publique, avant d’envisager le licenciement, de rechercher les possibilités de reclassement du salarié concerné si la suppression ou la modification de l’emploi ne peut être évitée», car «le licenciement doit constituer l’ultime recours».
Pourtant, «les mesures alternatives existent et les membres de l’AMPL ont essayé de les faire entendre à plusieurs reprises et sans désemparer auprès des différentes parties prenantes», fustige l’association, plaidant pour le «respect du droit et de la loi».