Paris et Los Angeles assurés d’accueillir les JO 2024 et 2028

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Le principe de double attribution des Jeux olympiques 2024 et 2028 a, ce mardi, été adopté à l’unanimité par le Comité International Olympique. Paris et Los Angeles ont l’assurance de recevoir les JO.

Les cardinaux du comité international olympique ont, ce mardi à Lausanne, écouté (45 minutes de présentation, avant 30 minutes de questions-réponses), Los Angeles, puis Paris. Avant de rappeler qu’ils dictaient, en dépit de la volonté exacerbée des uns et des autres, des interprétations, les règles des Jeux. Après des échecs répétés (Paris 1992, Lille 2004, Paris 2008 et 2012, Annecy 2018), pour les Jeux d’été et d’hiver, la France a réussi son pari olympique et accueillera bien les JO. Les derniers dataient, pour l’été de 1924 (Paris) et de 1992 pour l’hiver (Albertville). Reste à savoir à quelle date se dérouleront les prochains. Deux cases sont disponibles : 2024 et 2028. Pour deux vainqueurs, Paris et Los Angeles. Ainsi en ont, sans surprise et à l’unanimité, en session extraordinaire les cardinaux du Comité International Olympique.

Paris et Los Angeles, deux candidats de poids, de choix ayant chacun accueilli à deux reprises les JO d’été (1900 et 1924 pour la Ville Lumière, 1932 et 1984 pour la Cité des anges). Symboles de deux pays qui poursuivent le même but. Eric Garcetti, le maire de Los Angeles a rappelé : « Nous avons une mission, ramener les Jeux olympiques aux Etats-Unis (les derniers, loin d’être les plus marquants de l’ère moderne, datant d’Atlanta en 1996) ».

Tout le monde a (déjà) gagné et s’est, avec le sourire, donné rendez-vous le 13 septembre à Lima pour révéler ce qui devrait se décider et être attribué bien avant la révélation. Si les symboles sont l’étendard et la devise le label, dans les arcanes du monde olympique, la géopolitique, la diplomatie et l’économie président. Et la séduction demeure une arme. Le show, réglé, moderne a rappelé combien les Américains savent naviguer et se mettre en scène dans ce monde olympique dont ils maîtrisent les rouages. Casey Wasserman, patron de la candidature américaine, a assuré que le projet « n’est pas une question d’argent, d’ego, de fierté de l’Amérique, ou même de gagner ou de perdre. Il s’agit de servir le mouvement olympique bien au-delà de 2024 (…) pour créer de nouveaux Jeux pour une nouvelle ère. »

De son côté, Emmanuel Macron, porte-drapeau de la candidature parisienne a avancé : « Les valeurs que représente l’olympisme, ce sont nos valeurs. Elles sont menacées, remises en cause par beaucoup aujourd’hui. C’est le meilleur moment pour les défendre, ces valeurs d’ouverture, de tolérance, de justice, de respect de l’environnement. C’est tout cela que la candidature de Paris vient défendre 100 ans après les derniers Jeux » à Paris.

L’idée de la double attribution née au printemps 2016 afin de ne pas « créer trop de perdants » et de ne pas perdre en route deux villes emblématiques, à la renommée internationale établie et aux racines olympiques profondes a progressivement infusé dans l’esprit de Thomas Bach et de son cénacle de proches conseillers pour restaurer le prestige après une vague de défections de villes candidates effrayées par les coûts (Rome), ou dissuadées par absence de soutien populaire (Boston) ou référendum (Hambourg, Budapest). Elle permet enfin « de faire évoluer le processus d’attribution pour qu’il soit moins considéré comme opaque et moins considéré comme pas transparent », comme le résume Armand de Rendinger, expert international du mouvement olympique depuis 1983. Elle offre à Paris de retrouver la flamme.

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