Menaces, extorsion, bashing… qui veut la peau de Booba au Maroc ?

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Le rappeur Elias Yafa Booba serait-il victime d'une cabale ? / AFP

La saga sur le concert de Booba n’en finit pas et promet plusieurs rebondissements. Entre menaces, diffamations et règlements de comptes entre artistes, qui alimente la polémique ?

« Booba n’est pas le bienvenu au Maroc » ont bien fait comprendre certains internautes depuis l’annonce du concert du rappeur français à Casablanca le 21 juin. Tous en chœur, ces internautes reprennent certains passages du rappeur où il « insulte » les femmes « maghrébines et marocaines ».

La chanson qui revient le plus souvent est « E.L.E.P.H.A.N.T » de son album sorti en 2017 « Trône ».

« Petite Marocaine se tape Berlusconi »(Minute 1:00). C’est ce passage qui pose problème aujourd’hui. Au moment de la sortie de cette chanson qui cumule plus de 39 millions de vues uniquement sur Youtube, l’affaire « Rubygate » visant l’ancien président du Conseil des ministres italien Silvio Berlusconi, connaissait un nouveau rebondissement.

La « petite marocaine » dont parle Booba n’est autre que Ruby Rubacuori, de son vrai nom Karima El-Mahroug, une prostituée d’origine marocaine qui aurait entretenu des relations sexuelles avec le politicien italien alors qu’elle était mineure.

Lire aussi: Campagne de boycott d’un concert du rappeur Booba accusé de sexisme

Pourtant, après la sortie de ce titre, le rappeur s’est produit à Mawazine devant 100.000 personnes et a fait plusieurs showcases à Casablanca et Marrakech. « Aucune campagne de boycott n’a précédé ces évènements, jusqu’à cette fois-çi », nous confient les organisateurs de 10 mentions.

Une campagne de boycott orchestrée ?

Depuis, l’artiste a sorti plusieurs chansons à succès. Fin 2022, sur le morceau « Morocco » de Gato, membre du collectif 92i de Booba, ce dernier balance dans le refrain « Bannir l’nom Mohammed, c’est insulter tout L’Morocco ».

Le rappeur évoque souvent le Maroc dans ses chansons, laissant place à plusieurs interprétations. Mais alors, pourquoi ce n’est que maintenant que ses paroles suscitent la polémique?

À l’origine de cette guerre, un autre rappeur Maes, nous confie des sources ayant requis l’anonymat. Le rappeur d’origine marocaine a en effet « tout de suite réagi à l’annonce du concert à Casablanca, appelant au boycott, en affichant des extraits de ses chansons », expliquent nos interlocuteurs.

Ces extraits ont par la suite fait irruption sur les réseaux sociaux et ont été « repartagés par certaines pages qui facturent 200 Dh le post » avancent les mêmes sources.

Le concert maintenu ?

Booba s’est rendu fin avril à Casablanca et a posté une courte vidéo, annonçant, aux côtés des organisateurs, que le concert était presque sold-out.

Les organisateurs sont devenus à leur tour la cible des détracteurs du rappeur. Des photos d’eux ont été balancées par certains comptes les traitant de harkis et ils ne cessent de recevoir des menaces. Des faits gravissimes, dénoncent-ils auprès de H24Info.

Le Club des avocats du Maroc s’est saisi de l’affaire après avoir reçu « des centaines de lettres et de messages leur demandant d’agir » et a donc décidé de porter plainte pour diffamation contre Booba. Peu de temps après le dépôt de la plainte, le refus d’octroyer l’autorisation pour le concert par la préfecture de Casablanca-Anfa a été rendue public.

Toutefois, les organisateurs travaillent d’arrache-pied pour le maintien du concert, dont les billets sont encore en vente.

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