Rabat: quand les morts se mettent à contracter des crédits…

Plusieurs personnes, dont un responsable d’agence de crédits, soupçonnées d’escroquerie viennent d’être déférées devant le procureur du Roi, révèle Assabah. Ils auraient falsifié des documents pour obtenir des crédits au noms de gens décédés. 

Voilà une affaire digne des films des frères Coen qui s’est jouée à Rabat. Une bande d’escrocs a trouvé un moyen plutôt original pour subtiliser des sommes d’argent en contractant des crédits au nom de personnes… décédées. C’est ce que révèle le journal Assabah, dans son édition de mardi 4 janvier 2022.

Le cerveau de la bande serait un responsable d’une agence de crédits. Il constituait de faux dossiers pour obtenir des crédits à court terme, précise le journal.

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Comment ? Grâce à un réseau de complices qui lui permettait d’obtenir les papiers nécessaires dont des faux certificats de travail, des bulletins de paie et des documents officiels falsifiés.

L’affaire a éclaté lorsqu’une veuve s’est aperçue de l’existence d’un crédit au nom de son mari, contracté en 2018. Il s’est avéré que son défunt époux était mort bien avant la date d’obtention du crédit. La dame, une habitante du quartier Yacoub Al Mansour à Rabat, dépose alors plainte.

La Brigade Nationale de Police Judiciaire (BNPJ) a récemment ouvert une enquête complémentaire après le dépôt de nouvelles plaintes. Les membres de la BNPJ ont procédé à l’audition de plusieurs victimes.

Depuis, les escrocs sont sous les verrous. Les premières audiences au tribunal ont été marquées, selon le journal, par l’absence des avocats des prévenus qui protestaient contre le pass vaccinal. Du coup, il a été décidé de prolonger la détention provisoire des suspects.