Paris: un chauffeur accusé d’avoir refusé à une femme en jupe l’accès à son bus

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L’affaire remonte à trois jours. Selon des informations du Parisien , une jeune femme s’est vue refuser l’accès à un bus de la RATP parce qu’elle portait une jupe que le conducteur jugeait trop courte. C’est le père de la jeune femme âgée de 29 ans qui a rapporté ces faits au Parisien. Il s’agit d’un poète algérien, Kamel Bencheikh.

Cet homme raconte que, mardi soir, sa fille «attendait le bus de la ligne 60 avec une amie, à l’arrêt Botzaris, aux Buttes Chaumont (XIXe arrondissement. Lorsque le véhicule est arrivé, elles n’étaient que toutes les deux. Le chauffeur les a jaugées, n’a pas ouvert les portes et a redémarré». «Le véhicule s’arrête quelques mètres plus loin à un feu rouge, poursuit-il. Ma fille a couru jusque la vitre du conducteur pour demander au chauffeur pourquoi il n’ouvrait pas les portes». Le machiniste lui aurait répondu : «Tu n’as qu’à bien t’habiller» en regardant ses jambes.

Pris de colère, Kamel Bencheikh publie un post sur Facebook, qui sera ensuite censuré par le réseau social. L’homme accuse le chauffeur d’être un «islamiste». «On me reproche d’inciter à la haine. Mais j’ai publié les faits parce que je voulais qu’ils soient repris. Pour dénoncer cette dérive», poursuit-il, assumant d’être un «militant anti-islamistes».

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Kamel Bencheikh assure au Parisien qu’il portera plainte samedi avec sa fille, et dit vouloir «aller jusqu’au bout». Il souhaite désormais des excuses de la RATP, qui n’a pas réagi publiquement à l’heure où nous écrivons ces lignes. Contactée par Le Parisien, la RATP assure que le chauffeur sera entendu dans les prochains jours, sans plus de détails.

Vérifications en cours

Contactée par Le Figaro, la RATP dit avoir «engagé des vérifications». Le machiniste sera «entendu très prochainement», même si les faits rapportés ne peuvent «ni être infirmés, ni confirmés» à ce stade. «Si c’est avéré, nous prendrons les sanctions qui s’imposent», indique-t-on.

Selon une source proche du dossier, des vidéos dans le bus auraient potentiellement été disponibles afin de vérifier les faits mais la police n’ayant pas été saisie dans les 48 heures suivant les faits, celles-ci ne seront pas exploitables.

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