Affaire Pegasus, «un sabotage à grande échelle», dénonce Bourita

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Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita s’est exprimé dans le magazine Jeune Afrique, sur l’affaire Pegasus basée sur «de pures supputations» et fomentée par des parties «ulcérées» par les succès du Maroc.

Dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique, le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger, Nasser Bourita a affirmé que «les assertions fallacieuses avancées par Forbidden Stories sont basées sur des supputations et des conjectures», constituant «un sabotage à grande échelle».

Dans ce sens, «le Maroc les met au défi de produire la moindre preuve, comme il l’avait fait en juin 2020 avecAmnesty International, qui déjà avait formulé de pareilles accusations», a-t-il souligné. Et de rappeler que le Maroc attend toujours, depuis plus d’une année, que «cette ONG daigne enfin produire des preuves matérielles et répondant aux standards scientifiques universellement reconnus. Au lieu de cela, nous avons droit à une pseudo “méthodologie” qui ne convainc personne».

Ces nouvelles «révélations» sont colportées par des médias dont certains «servent des agendas bien connus pour leur hostilité primaire envers le Maroc et sont ulcérés par ses succès», a affirmé Nasser Bourita.

«Pour ma part, je ne crois pas qu’une personne, quelle qu’elle soit, puisse constituer un “danger” pour un État solide, démocratique, porté par son peuple et enraciné dans une histoire pluriséculaire», a-t-il poursuivi.

«Dans tous les cas, la justice est là précisément pour vérifier les accusations à l’aune des preuves matérielles et tangibles. Certaines personnes ont choisi cette voie. Elles y feront valoir les preuves qu’elles ont, ou n’ont pas. Le Maroc aussi a choisi de faire confiance à la justice, en interne et à l’international. Toute personne ou organisme portant des accusations contre le Maroc, devra en produire la preuve, ou assumer sa dénonciation calomnieuse, devant la justice», a affirmé le ministre.

Pour rappel, la Présidence du ministère public a donné, mercredi 21 juillet, ses instructions au Procureur Général du Roi près la Cour d’appel de Rabat pour l’ouverture d’une enquête judiciaire sur de fausses allégations contenues dans des articles publiés par des journaux étrangers, portant des accusations contre les autorités publiques marocaines et impliquant les institutions constitutionnelles nationales dans des affaires qui portent atteinte aux intérêts supérieurs du royaume du Maroc.

Par ailleurs, ce jeudi, le royaume a décidé d’attaquer, en diffamation Amnesty et Forbidden Stories devant le tribunal correctionnel de Paris. « Le royaume du Maroc et son ambassadeur en France, Chakib Benmoussa, ont mandaté Me Olivier Baratelli pour délivrer, dès aujourd’hui, deux citations directes en diffamation » contre ces deux associations à l’origine des révélations depuis dimanche sur les clients de ce logiciel.

Une première audience procédurale est prévue le 8 octobre devant la chambre spécialisée en droit de la presse, mais le procès ne devrait pas avoir lieu avant environ deux ans.

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