Le ministre marocain des Affaires Etrangères, Nasser Bourita s'est entretenu avec son homologue espagnol, José…
Maroc-Serbie: des relations appelées à «poser de nouveaux jalons» (Bourita)
Publié leLe ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a mis en avant la profondeur des relations maroco-serbes, lesquelles sont appelées à « poser de nouveaux jalons ».
« Il est grand temps de poser de nouveaux jalons et d’élever notre coopération à un niveau sans précédent dans le contexte des défis actuels », a-t-il assuré dans une tribune publiée par le magazine serbe CorD, qui consacre, dans son numéro de décembre, un dossier spécial à la célébration du 65ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre Rabat et Belgrade.
M. Bourita a souligné la nécessité de mettre à profit les opportunités uniques qui s’offrent aux deux pays dans une conjoncture marquée par des transformations sans précédent, des défis complexes et des risques multidimensionnels.
« En tant que partenaire global engagé de la Serbie, le Maroc souhaite avancer côte à côte pour profiter de cette situation afin de s’engager sur une voie beaucoup plus prometteuse de prospérité mutuelle », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, mettant en avant la centralité des relations humaines, lesquelles constituent le principal élément « pour relier nos deux États d’importance géostratégique et pour mieux relier l’Afrique aux Balkans occidentaux ».
M. Bourita a de même souligné la solidité des relations entre « deux nations fortes face à l’adversité, qui ont traversé des moments clés main dans la main, comme la 1ère Conférence du Mouvement des non-alignés à Belgrade en 1961, et entre « deux peuples unis dans la défense de leur souveraineté nationale et de leur intégrité territoriale respectives ».
De son avis, le lien qui unit les deux pays « n’est pas seulement l’expression d’une relation profonde ancrée dans l’histoire, mais il s’agit aussi de « l’attribut principal de la crédibilité et de la fiabilité dont jouissent nos deux États au sein de la société internationale et dans nos relations bilatérales ».
Bien que séparés par la géographie, le Maroc et la Serbie « partagent un noyau commun de valeurs qui alignent nos visions et soudent notre action extérieure », s’est-il félicité, soulignant le long chemin parcouru par Rabat et Belgrade.
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« Sur la base des principes de respect mutuel, d’intérêt commun et d’une vision partagée et éclairée, le Maroc et la Serbie ont parcouru un long chemin pour approfondir les relations à bien des égards, en particulier dans les aspects les plus sincères et les plus structurels », a poursuivi le ministre, notant que l’amitié qui lie les deux pays « n’a pas été négligée ».
En effet, a-t-il dit, « Sa Majesté le Roi Mohammed VI a personnellement cité la Serbie parmi le cercle restreint des amis du Royaume », y voyant « le signal le plus significatif de l’excellence de ces relations ».
Revenant sur le 65ème anniversaire de l’établissement de relations diplomatiques entre le Maroc et la Serbie, le ministre a relevé que la commémoration de ce jubilé est « une occasion inestimable pour jeter des ponts de dialogue, de communication et d’échange » à travers de nombreux moyens qui incluent les affaires, l’art, l’histoire, le cinéma et la musique ».
« Je suis intimement convaincu que nous pouvons faire plus. À l’occasion de ce jubilé, il incombe à nos gouvernements (…) de fournir le contenu adéquat pour répondre aux attentes de nos deux chefs d’État et de nos deux peuples », a-t-il assuré.
À cette fin, le moment est venu, selon M. Bourita, d’explorer conjointement l’opportunité d’un partenariat stratégique pleinement investi. « Un partenariat qui puisse nous doter des moyens nécessaires pour répondre aux transformations en cours et tirer parti des immenses possibilités qui s’offrent à nous ».
Le ministre a également souligné la nécessité d’avoir un cadre « qui structure le flux de travail que nos deux corps diplomatiques, nos institutions publiques et nos gouvernements peuvent utiliser comme tremplin pour atteindre les objectifs politiques et économiques que nous souhaitons pour notre relation ».