Ecole publique: le directeur d’un collège «déserte» pour immigrer au Canada

Un collège de Casablanca fonctionne sans direction depuis le 10 novembre dernier. Son proviseur aurait quitté le Maroc et rejoint le Canada sans aviser le ministère de tutelle, dans un contexte où le malaise qui s’abat sur le secteur de l’éducation bat son plein.

Le directeur du Collège Ibn Hazm, relevant de l’arrondissement de Ben Msik à Casablanca, ainsi que sa femme, également professeur dans une une école primaire se trouvant dans le même district, n’ont pas donné de nouvelles depuis deux semaines. De sources médiatiques, le couple aurait déserté le ministère de l’Education nationale pour s’établir au Canada.

Dans des déclarations à la presse, le directeur provincial de l’éducation nationale de cet arrondissement a expliqué que les deux fonctionnaires n’ont pas rejoint leurs lieux de travail depuis le 10 novembre dernier.

« Pour l’instant, il s’agit d’une absence injustifiée. Nous leur avons adressé des avertissements et nous attendons toujours leur retour », a-t-il souligné, tandis que d’autres témoignages avancent que le directeur en question a transmis sa démission à l’administration concernée à travers son épouse, qui l’a déposée avec les clés et le téléphone de fonction, « quittant ainsi l’éducation nationale après 18 ans de service ».

Le directeur provincial, Chaouki Abdellatif, a pour sa part relevé qu’il ne dispose d’aucune information concernant où il se trouve, insistant qu’il n’a pas présenté sa démission.

« Ils ont un délai de 60 jours pour répondre aux avertissements. Passé ce délai, le ministère appliquera à leur encontre toutes les procédures administratives prévues à cet égard et seront révoqués », a-t-il fait remarquer.

La direction du collège est actuellement assurée par le proviseur d’un établissement scolaire adjacent.