Âgés de 19 et 24 ans, Mohamed Amin Mohamed Driss et Abdeslam Ahmed Ali, Espagnols de Melilla, naviguaient sur un zodiac au nord-ouest du Maroc lorsqu’ils « sont morts à la suite des coups de feux » tirés par cette patrouille de la Marine marocaine le 27 octobre 2013, indique le tribunal de l’Audience nationale dans un document consulté par l’AFP.
Un rapport de la gendarmerie marocaine, joint au document de l’Audience nationale, indique que ces deux jeunes « se trouvaient à bord d’un bateau gonflable rapide suspect, doté d’un moteur » et « ont refusé d’obtempérer et pris la fuite » après des « tirs de sommation ».
Une procédure classée sans suite par le Maroc
Selon l’Audience nationale, il s’est avéré impossible d’entendre les militaires incriminés « en qualité de suspects ».
En effet, les autorités marocaines ont refusé une demande de commission rogatoire en 2016 en considérant qu’elle pouvait « porter préjudice à sa souveraineté, sa sécurité et son ordre public », rappelle le tribunal espagnol, qui ajoute que le Maroc a aussi classé une procédure sans suite fin 2014.
Le rapport de la gendarmerie marocaine précise que cette patrouille « réalisait une surveillance routinière destinée à la lutte contre l’immigration illégale et le trafic international de drogue ».