La plus haute juridiction de l'ONU a ordonné vendredi à Israël de stopper son offensive…
L’Espagne avertit Israël que les ordonnances de la CIJ sont « contraignantes »
Publié leLe ministère des Affaires étrangères espagnol a averti samedi Israël que les ordonnances émises par la Cour internationale de justice (CIJ) sont « contraignantes » et a exigé leur respect.
« Les ordonnances de la CIJ, y compris celle portant sur l’arrêt de l’offensive israélienne à Rafah, sont contraignantes. Nous exigeons leur application », a écrit le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares sur le réseau social X.
« Cela concerne également le cessez-le-feu, la libération des otages et l’accès à l’aide humanitaire. La souffrance des habitants de Gaza et la violence doivent cesser », a-t-il ajouté.
Las medidas cautelares de @CIJ_ICJ, incluido el cese de la ofensiva de Israel en Rafah, son obligatorias. Exigimos su aplicación.
También el alto el fuego, la liberación de los rehenes y el acceso humanitario.
El sufrimiento de los gazatíes y la violencia deben terminar.— José Manuel Albares (@jmalbares) May 25, 2024
La plus haute juridiction de l’ONU a ordonné vendredi à Israël de stopper « immédiatement » son offensive militaire à Rafah, une décision susceptible d’ajouter à la pression internationale en faveur d’une trêve après plus de sept mois de guerre.
La CIJ, qui siège à La Haye, a aussi ordonné à Israël de maintenir le passage de Rafah ouvert pour permettre un accès « sans restriction » à l’aide humanitaire.
La juridiction a également appelé à la libération immédiate des personnes prises en otages par le Hamas lors de son attaque du 7 octobre contre Israël.
Les ordonnances de la CIJ, qui tranche les différends entre États, sont juridiquement contraignantes mais elle n’a aucun moyen de les faire respecter.
L’Espagne est l’un des pays européens les plus critiques à l’égard d’Israël depuis le début du conflit actuel à Gaza
Le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu a rappelé cette semaine son ambassadeur à Madrid pour des consultations, après l’annonce mercredi de l’Espagne, l’Irlande et la Norvège de reconnaître l’Etat de Palestine.
“We must bring peace and stability to the Palestinian people, to the Israeli people and to the whole Middle East”. Spanish Foreign Minister Jose Manuel Albares explains why his government plans to recognize a Palestinian state. pic.twitter.com/XROmpTRME8
— Christiane Amanpour (@amanpour) May 23, 2024
Israël a en outre annoncé vendredi avoir « décidé de couper le lien » entre le consulat d’Espagne à Jérusalem et les Palestiniens, en raison aussi d’un « appel antisémite » de la numéro trois du gouvernement espagnol, Yolanda Díaz, cheffe de file du parti d’extrême gauche Sumar et ministre du Travail.
« Nous saluons aujourd’hui le fait que l’Espagne reconnaisse l’Etat de Palestine », mais « nous ne pouvons pas nous arrêter là. La Palestine sera libre du fleuve à la mer », avait lancé Mme Díaz sur X, en dénonçant un « génocide du peuple palestinien ».
La guerre dans la bande de Gaza a débuté le 7 octobre après l’attaque de commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza, entraînant la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
Ce jour-là, 252 personnes ont également été emmenées comme otages dans le territoire palestinien.
En riposte, l’armée israélienne a lancé une offensive dévastatrice dans le territoire palestinien, qui a fait au moins 35.857 morts, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, mouvement considéré terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne notamment.