Les cours du pétrole signent une légère baisse

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Les cours du pétrole ont terminé en légère baisse, mardi, handicapés par un chiffre d’inflation américain plus élevé que prévu ainsi que par les doutes sur le respect par l’Opep+ de ses coupes de production.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s’est effrité de 0,35%, pour clôturer à 81,92 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en avril a lui cédé 0,47%, à 77,56 dollars.

Les opérateurs ont mal accueilli le dernier indice de prix américain CPI, dont la hausse est ressortie à 3,2% sur un an en février, au-dessus des 3,1% attendus par les économistes.

Hors énergie et alimentation, la hausse atteint 0,4% sur un mois, contre 0,3% espéré, ce qui constitue la seconde accélération consécutive après janvier (0,3% contre 0,2% en décembre).

Lire aussi. Le pétrole flanche après une accumulation des stocks américains

« L’inflation est élevée et remonte » aux Etats-Unis, a souligné Stephen Schork, du Schork Group. « Les consommateurs perdent du pouvoir d’achat à mesure que les prix augmentent et cela pèse sur le marché » du pétrole.

Après s’être tenue tranquille durant l’hiver, l’énergie pourrait compliquer encore l’équation de l’inflation. Le prix de l’essence au détail est ainsi en hausse de 6% sur un mois aux Etats-Unis.

Le marché aurait pu s’appuyer sur le petit relèvement de l’estimation de demande publié mardi par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour 2024, à 104,46 millions de barils par jour, contre 104,40 précédemment.

Autre élément positif pour les cours, les frappes ukrainiennes qui ont touché deux raffineries russes à Orel et Kstovo, dans l’ouest du pays. Selon le quotidien russe Kommersant, la raffinerie de Kstovo, l’une des plus importantes de Russie, a dû être arrêtée du fait d’un incendie.

Mais les vents contraires étaient trop forts, car outre l’inflation américaine, les opérateurs ont vu de nouveaux indices mettant en doute la propension de l’Opep et de ses alliés de l’accord Opep+ à respecter les coupes de production sur lesquelles ils se sont engagés.

Selon les chiffres publiés mardi par l’Opep, le cartel a vu l’un de ses membres, l’Irak, produire quotidiennement 200.000 barils de plus que le niveau qu’elle s’est fixée.

Par ailleurs, lors d’une intervention publique, le président russe Vladimir Poutine a souligné que « la production (de l’Opep+ diminuait) alors qu’elle (augmentait) dans d’autres pays » non membres de l’alliance, « et nous pourrions perdre des parts de marché ».

« Quand un producteur majeur parle de perdre des parts de marché, cela signifie qu’il va continuer à produire et à saper » les efforts de l’Opep+ pour soutenir les prix, estime Stephen Schork.

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