Les cours du pétrole montent légèrement

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Un puits de pétrole dans la région russe de Krasnodar ©AFP

Les prix du pétrole a conclu en nette hausse lundi, en raison de la vague de froid qui a ralenti la production et le raffinage aux États-Unis couplée à la poursuite des tensions sur l’approvisionnement en mer Rouge.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, a pris 1,90% et est repassé légèrement au-dessus de la barre des 80 dollars à 80,06 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, dont c’est le dernier jour de cotation, a gagné 2,42% à 75,19 dollars.

La production de pétrole de schiste aux États-Unis est ralentie « en raison d’une vague de froid dans certaines parties des États-Unis », ont expliqué les analystes de DNB.

Le froid qui s’est abattu sur une grande partie du pays a touché les puits et « la production dans le Dakota du Nord et au Texas », a indiqué à l’AFP Matt Smith de Kpler. Les activité de raffinage ont, elles, été touchées par le gel dans une moindre mesure autour du Golfe du Mexique.

Par ailleurs, les prix du pétrole brut ont augmenté, « alors que les marchés continuent de faire preuve de prudence face aux perturbations de l’approvisionnement dans et autour de la mer Rouge », rappelle Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Lire aussi. Le pétrole finit l’année 2023 déprimé

Au quatrième mois de la guerre entre Israël et le Hamas, les risques d’une régionalisation du conflit persistent. Le Pentagone a annoncé samedi avoir « détruit » un missile antinavire des Houthis, dans de nouvelles frappes qualifiées d' »autodéfense » contre ces rebelles yéménites, soutenus par l’Iran, qui mènent des attaques répétées contre des navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d’Aden.

En outre, sur le front de la guerre en Ukraine, le Kremlin a accusé Kiev lundi d’avoir frappé la veille un terminal gazier dans le port d’Oust-Louga près de Saint Petersbourg.

« Avec cette attaque de drone ukrainien, cela ajoute un nouvel élément aux tensions géopolitiques », ce qui fait grimper les cours, a noté Matt Smith.

En début de séance, les prix du baril avaient été comprimés en raison du redémarrage d’un important gisement pétrolier en Libye, avant de se reprendre, relèvent les analystes de DNB.

La Compagnie nationale de pétrole (NOC) en Libye a annoncé dimanche la reprise de la production pétrolière sur le champ de al-Charara après un arrêt de l’activité de deux semaines suite à des protestations sur ce site, ainsi que la levée de « l’état de force majeure ».

Situé à environ 900 km au sud de Tripoli, al-Charara produit en temps normal 315.000 barils par jour, sur une production nationale revenue à plus de 1,2 million de barils par jour (contre 1,5 à 1,6 million avant la Révolution de 2011).

Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, a perdu 2,93% à 27,59 euros le mégawattheure (MWh), après avoir touché 26,60 euros, un plus bas depuis fin juillet.

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