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Les boîtes noires, essentielles pour comprendre un crash
Publié leLes boîtes noires d’un avion, qui enregistrent toutes les données d’un vol y compris les conversations dans le cockpit, révèlent des informations cruciales et des axes d’enquête pour déterminer les causes d’un accident aérien.
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Le « Cockpit Voice Recorder » (CVR), qui fonctionne comme un magnétophone, contient deux heures d’enregistrement audio des conversations et bruits dans le cockpit: discussions entre les pilotes, communications avec l’équipage, mais aussi bruits d’ambiance dans l’avion, notamment des alarmes éventuelles grâce à quatre pistes d’enregistrement audio. Les plus récents modèles permettent 25 heures d’enregistrement.
Le « Flight Data Recorder » (FDR) enregistre pour sa part les paramètres de vol (vitesse, altitude, régime des moteurs, inclinaison, trajectoire, etc) seconde par seconde sur une durée de 25 heures.
« Moins d’une centaine » de paramètres sont ainsi définis par la réglementation internationale, mais les plus récents FDR en enregistrent 3.500, relève Henri Denis, responsable du pôle enregistreurs et systèmes avioniques au BEA.
Sur les appareils les plus récents, il existe une tendance à combiner CVR et FDR en un même boîtier à l’arrière de l’avion, un autre étant situé au niveau du cockpit, selon lui.
Le Boeing de China Eastern était lui équipé d’un CVR et d’un FDR, tous deux situés à l’arrière de l’appareil, selon la CAAC. Grâce aux boîtes noires, près de 90% des accidents aériens peuvent être expliqués.
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Chaque enregistreur est équipé d’une balise qui se déclenche en cas d’immersion et émet un signal à ultrason toutes les secondes pendant au moins 30 jours, avec une portée de détection moyenne de deux kilomètres.
Les boîtes noires sont conçues pour résister à de longues immersions jusqu’à 6.000 mètres de profondeur. Celles du vol Air France AF447 Rio-Paris, disparu en mer le 1er juin 2009, avaient ainsi été récupérées au bout de 23 mois, immergées à 3.900 mètres de profondeur dans l’océan Atlantique, et leurs données avaient pu être intégralement exploitées.
Elles doivent également pouvoir résister à des chocs extrêmement violents, à une température de 1.100 degrés pendant une heure ou de 260 degrés pendant 10 heures.
Le boîtier blindé et étanche renferme une carte électronique ressemblant à une mémoire d’ordinateur.
Lorsqu’elle est extraite, les enquêteurs vérifient à l’aide de tests électroniques si celle-ci n’est pas endommagée et peuvent si nécessaire remplacer certains composants. En revanche, si la puce en silicium contenant les données est fissurée, aucune donnée ne peut être récupérée.