Les adieux à la reine approchent, les dirigeants étrangers arrivent

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Des soldats portent le cercueil de la reine Elizabeth II à l'intérieur de la cathédrale Saint-Gilles à Edimbourg, en Ecosse, le 12 septembre 2022. Photo: Paul Ellis / AFP.

Le défilé populaire approche de son terme, les délégations officielles affluent: il ne reste plus que quelques heures au public pour espérer se recueillir auprès du cercueil de la reine Elizabeth dimanche, avant les funérailles d’Etat lundi en présence de dirigeants du monde entier.

Arrivé samedi soir à Londres en compagnie de son épouse Jill, le président américain Joe Biden se joindra aux chefs d’Etat étrangers, dont le Français Emmanuel Macron, réunis par Charles III dimanche en fin de journée, premier grand rendez-vous diplomatique du nouveau souverain de 73 ans.

Ils se retrouveront lundi matin parmi les 2.000 invités de l’abbaye de Westminster, où Elizabeth II a été couronnée en 1953, pour le point d’orgue des hommages rendus dans une immense émotion depuis la mort le 8 septembre de la monarque à la popularité planétaire.

Le public aura encore jusqu’à 06H30 (05H30GMT) ce jour-là pour se recueillir à Westminster Hall, la plus ancienne salle du Parlement britannique, devant le cercueil de celle qui a traversé les époques avec le même sens du devoir.

Mais compte tenu du temps d’attente considérable pour défiler devant le cercueil – 13 heures 30 annoncées dimanche matin – la queue, devenue un phénomène en soi, devrait être fermée d’ici à la fin de la journée aux nouveaux arrivants.

A 20H00 locales (19H00 GMT), le Royaume-Uni se figera dans une minute de silence pour un « moment de réflexion » en mémoire de sa monarque qui a régné 70 ans, une longévité sans précédent dans l’Histoire britannique.

Alors que des dizaines de milliers de personnes se sont succédé devant la dépouille de la monarque, un seul incident a été relevé: un homme a été inculpé pour trouble à l’ordre public après avoir quitté la queue et s’être approché du cercueil vendredi, a annoncé samedi soir la police.

 

– « J’ai vu le roi ! » –

 

Samedi, le roi Charles et son fils le prince William se sont offert un bain de foule surprise près du pont de Lambeth.

Le nouveau souverain, bien moins populaire que ne l’était sa mère, a échangé quelques mots et serré des mains, comme il l’a fait à plusieurs reprises lors de sa tournée cette semaine à travers les quatre nations du Royaume-Uni, de Belfast à Cardiff.

« J’ai vu le roi ! Nos regards se sont croisés ! », a jubilé Geraldine Potts-Ahmad, en larmes. « Il va devenir le meilleur roi », a pronostiqué la quinquagénaire, encore sous le coup de l’émotion.

Désormais prince de Galles, William, 40 ans, a participé samedi avec son frère Harry, avec qui il entretient des relations notoirement difficiles, à une veillée autour du cercueil, avec les six autres petits-enfants de la reine.

Lire aussi: Qui est invité (ou pas) aux funérailles de la reine Elizabeth II?

Les deux frères étaient tous deux en uniforme militaire, une tenue que Harry n’avait plus portée depuis son retrait fracassant de la monarchie, pendant que le public continuait à défiler de part et d’autre du cercueil.

Vendredi, les quatre enfants de la reine avaient mené une veillée similaire.

Comme pour à la fois jauger et entretenir le lien entre les Britanniques et la famille royale, enfants et petits-enfants de la reine tant aimée par les Britanniques ont multiplié les rencontres avec le public ces derniers jours, alors que la période de deuil écrase toute autre actualité au Royaume-Uni.

Samedi en début d’après-midi, le prince Edward et son épouse Sophie ont salué la foule rassemblée aux abords du palais de Buckingham, résidence officielle d’Elizabeth II pendant ses plus de 70 ans de règne, jusqu’à sa mort à l’âge de 96 ans au château écossais de Balmoral.

 

– « Femme solitaire » –

 

Dans un message vidéo enregistré qui sera diffusé dimanche sur la BBC, la reine consort Camilla a quant à elle rendu hommage à la souveraine, « qui a fait partie de nos vies depuis toujours », et insisté sur les difficultés qu’Elizabeth II, « femme solitaire », a rencontrées dans un monde de chefs d’Etat et de gouvernement essentiellement masculin.

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a quant à lui loué sur Sky News la « présence rassurante constante » de la reine, qui a connu 16 Premiers ministres dans le pays.

A l’instar de ses homologues Justin Trudeau (Canada) et Jacinda Ardern, le dirigeant australien s’est recueilli devant le cercueil à Westminster Hall.

L’organisation des funérailles d’Etat, les premières depuis celles de Winston Churchill en 1965, représente pour la police de Londres un défi sans précédent.

« La plus grande opération » jamais menée par la police de Londres, a souligné le maire de la capitale Sadiq Khan, à l’occasion de la visite de Charles et William à un centre de commandement samedi.

En coulisses, les répétitions battent leur plein, et aux abords de Westminster, les plus ardents campent déjà pour assurer leur place aux première loges.

Venue du nord de l’Angleterre, Magdalena Staples, qui aura passé trois nuits sous la tente en famille, explique à l’AFP vouloir que ses enfants « vivent la même expérience » qu’elle, quand elle a assisté il y a 25 ans aux obsèques de Lady Di.

Après une dernière procession, Elizabeth II sera inhumée dans l’intimité lundi dans la chapelle Saint-Georges au château de Windsor, à l’ouest de Londres, auprès de son père le roi George VI et de son époux le prince Philip.

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