Pour le président de Melilla, Juan José Imbroda, le Maroc est responsable du drame survenu…
Le président de Melilla accuse le Maroc d' »impérialisme » et d' »expansionnisme »
Publié leLe président de Melilla, Eduardo de Castro, a critiqué la stratégie du Maroc envers les deux présides occupés de Sebta et Melilla, qu’il résume en une croissance favorable au royaume chérifien mais nuisible à l’Espagne.
Dans une interview à l’agence de presse espagnole EFE et publiée samedi, le président de Melillah, Eduardo de Castro a déclaré que « La feuille de route du Maroc est claire: il veut se développer et avec cette croissance il veut nous noyer. C’est bien qu’ils veuillent se développer, mais pas à nos dépens ».
Le membre du parti Ciudadanos a justifié son propos en mentionnant « la construction d’immenses ports dans le nord du pays et d’autres infrastructures, ainsi que la coupe de fournitures de biens ».
«Le Maroc a osé non seulement ne pas autoriser les marchandises en provenance de Melilla, mais aussi aux hommes d’affaires qui apportent des marchandises de la Péninsule. Lorsqu’ils voient que celles-ci proviennent des entreprises de Melilla, ils ne les admettent pas, y compris les marchandises qui doivent être admises. Ils ferment partout.», a-t-il molesté, ajoutant que «Le Maroc a une volonté impérialiste et expansionniste».
Le président de Melilla fait surtout écho au port de Tanger Med et celui de Nador qui s’est considérablement développé ces 20 dernières années. Il accuse le Maroc d’imposer un blocus commercial depuis 2019 pour asphyxier les deux enclaves espagnoles.
Melilla «n’a jamais été une colonie ou une néo-colonie», a affirmé De Castro, mettant en avant les théories des historiens espagnols affirmant que «Melilla a été fondée il y a 523 ans avant même la création de l’Espagne en tant que telle et qu’on ne savait même pas de loin qu’il y aurait un royaume marocain».
Il a poursuivi en indiquant que «le Maroc se sent fort et se permet le luxe d’attaquer l’Espagne et l’Allemagne».
Ainsi, De Castro envisage des issues qui permettraient à sa communauté de « ne pas dépendre » du Maroc. «Le règlement du problème de Ceuta et Melilla passe inexorablement par les institutions européennes, pas seulement en Espagne. J’ai longtemps soutenu que la solution passait par Bruxelles», a-t-il par ailleurs déclaré.