Les cours du pétrole reprenaient leur souffle vendredi, des prises de bénéfices intervenant après une…
Le pétrole cède du terrain après la hausse de la veille
Publié leLes cours du pétrole ont cédé jeudi une partie du terrain gagné la veille et plus tôt en séance, dans le sillage d’un retour du risque géopolitique au Moyen-Orient et des baisses de taux attendues.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a lâché 1,63% à 79,52 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a reculé de 2,05% à 76,31 dollars.
Le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué mercredi à Téhéran dans une frappe imputée à Israël par le mouvement islamiste palestinien et l’Iran, qui ont promis de venger sa mort.
Cet assassinat ainsi qu’une frappe israélienne qui a tué mardi le chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, près de Beyrouth, ont fait redouter une contagion de la guerre qui fait rage depuis bientôt dix mois dans la bande de Gaza entre Israël, ennemi juré de l’Iran, et le Hamas, soutenu par Téhéran.
Ces événements ont poussé les investisseurs à acheter du pétrole « pour se prémunir contre l’escalade et les représailles, qui pourraient avoir un effet négatif sur la production de pétrole dans la région », explique Tamas Varga, de PVM Energy.
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« Mais le marché essaye d’évaluer si cela va conduire à des interruptions de production de pétrole », a indiqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
« Alors qu’Israel vise des personnes spécifiques au Liban et en Iran, ce que l’on en tire est que, quelles que soient les représailles, cela ne va pas impacter les flux de pétrole », a ajouté l’analyste.
« Il en résulte que la vive hausse observée la veille et due à l’augmentation des risques géopolitiques s’est estompée ».
Un mauvais indicateur américain, montrant une forte dégradation de l’activité manufacturière, a aussi plombé les prix faisant craindre pour la demande.
L’indice ISM mesurant l’activité manufacturière est tombé à 46,8%, en baisse de 1,7 point de pourcentage par rapport à juin, de nouveau sous la barre des 50% qui signale une contraction de l’activité.